«La violence contre l'enfance» était le thème d'un séminaire organisé hier par l'université islamique Emir Abdelkader en collaboration avec l'Union nationale des barreaux d'Algérie, le réseau Nada et la DGSN. En présence d'experts, de spécialistes et de plusieurs acteurs concernés par un fléau en nette progression, étant donné les rapports des différents organismes qui montrent que pour la seule année 2012, les services de la DGSN ont enregistré 1737 cas de violences sexuelles à l'encontre des enfants, dont 1016 cas pour les filles et 721 pour les garçons. A cela s'ajoutent les mauvais traitements avec 433 cas et les enlèvements avec 186 kidnappings et détournements de mineurs. Ces violences ont causé la mort de 28 enfants. Cela d'une part, d'autre part, 18 enfants ont été victimes d'homicide volontaire, dont des infanticides. Notons aussi qu'un rapport sur la situation des enfants en Algérie en 2012, établi par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) fait état de 50 000 cas de maltraitance, 10 000 cas de viol chez les enfants, et durant les 6 premiers mois de l'année 2013, plus de 13 000 cas d'agressions sexuelles contre des enfants ont été recensés. Le même rapport démontre que «20 000 enfants de la rue sont en rupture totale avec leur milieu familial devenant, de ce fait, des SDF» et selon l'Observatoire des droits de l'enfant (ODE), entre 3000 et 5000 enfants naissent sous X chaque année. Par ailleurs, le président du réseau Nada, Abderrahmane Araâr, a expliqué lors de son intervention que la nouvelle loi sur la protection des enfants sera soumise à l'approbation de l'APN dans les jours qui viennent, et ce, après une deuxième lecture de ce projet dans le souci de combler toutes les lacunes et apporter toutes les réponses aux différentes questions en relation avec la protection des droits moraux et physiques des enfants. M. Araâr a même précisé que des amendements du code des procédures pénales sont prévus car, selon lui, «les droits des enfants sont fragiles et n'atteignent pas les normes demandées». Selon toujours le président du réseau Nada, plusieurs lois doivent être revues et modifiées, tels que le code de la famille et la loi sur l'adoption, renseignant à titre d'exemple que l'année dernière, l'Algérie a enregistré pas moins de 50 000 cas de divorces, avec tout ce que cela induit comme répercussions négatives, notamment sur les enfants.