Le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, a insisté lundi à Médéa sur la nécessité de veiller à l'application stricte des normes de sécurité lors des différentes phases de réalisation des travaux de l'autoroute Nord-sud dans son tronçon reliant la Chiffa (Blida) à Médéa. "L'aspect sécuritaire doit être optimisé au mieux et priorisé lors des phases de conception et de réalisation des ouvrages d'art prévus sur ce tronçon, afin d'éviter toute incidence sur le rythme d'exécution des travaux ou sur leur qualité", a indiqué M. Ghoul lors de l'inspection de la section la Chiffa-El-Hamdania, l'un des tronçons les plus délicats et le plus difficile de ce projet, en raison de la nature accidenté de son tracé. Cette section, qui fera la jonction entre la Chiffa et Médéa, en passant par El-Hamdania, abritera, pour rappel, un tunnel d'une longueur de 7 km, d'où l'insistance du ministre sur cet aspect sécuritaire qui doit prendre en considération également, selon lui, la sécurité des employés qui sont amenés à travailler dans des conditions "très difficiles". M. Ghoul a par ailleurs instruit les responsables de cet imposant projet de procéder, le plutôt possible, à la libération des emprises, en l'occurrence les réseaux électriques et de fibres optiques situés sur le passage de la nouvelle voie, afin d'éviter tout glissement sur les délais impartis, d'une durée de 36 mois. A Benchicao, 12 km à l'est de Médéa, où un "imposant" viaduc de 1135 mètres linéaires et de 42 mètres de haut sera érigé pour assurer la liaison entre Médéa et Berrouaghia, le ministre a estimé qu'il faut veiller à prendre en charge le traitement de la zone d'implantation de cet ouvrage d'envergure pour assurer, d'une part, la pérennité de ce viaduc, et garantir la stabilité de cette zone, d'autre part. Outre ce viaduc, une vingtaine d'ouvrages similaires sont prévus le long de la "voie express" la Chiffa-Boughezoul, totalisant un linéaire de 7924 mètres. Comme il est également programmé la réalisation sur ce même axe, d'une longueur de 125 Km, de 38 ouvrages d'art, de différentes dimensions. Le ministre a annoncé, en marge de sa visite, que ce projet "titanesque" va permettre de générer quelque 10.000 emplois, dont près de 70 % bénéficieront à la main d'œuvre algérienne.