La première voiture algérienne sortira le 20 novembre 2014. Le PDG de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), Hamoud Tazerouti, a déclaré hier, en marge de la signature de la convention de partenariat et d'accompagnement entre le ministère de l'Industrie et de la PME et la SNVI, à l'hôtel El Djazaïr, que «la première voiture algérienne sortira comme prévu le 20 novembre 2014». Il a ajouté que «pour l'instant, aucun retard n'est enregistré». M. Tazerouti a indiqué, en outre, que l'entreprise nationale compte augmenter sa gamme de production d'ici 2017. Elle compte passer d'une production annuelle de 2500 à 17 000 véhicules par an. Il a indiqué que l'objectif de son entreprise est d'augmenter la production des véhicules industriels de 80%, alors qu'elle est actuellement de 20%. Il a ajouté que l'entreprise ambitionne de créer 1700 nouveaux postes d'emploi. Par ailleurs, il a rappelé que le développement de la SNVI est axé essentiellement sur une modernisation des outils des ateliers, des technologies des gammes de produits. Par ailleurs, M. Tazerouti a lancé un appel à toutes les PME désirant contribuer à la sous-traitance avec son groupe, de se conformer aux normes internationales pour répondre aux exigences de leurs partenaires qui ne badinent pas avec les critères. «Nos partenaires sont très exigeants en termes de qualité. De ce fait, je demande à toutes les entreprises de respecter les standards internationaux pour être à la hauteur de nos partenaires», a-t-il affirmé. La sélection des sous-traitants capables de fournir des tâches secondaires pour les grands groupes industriels du pays connaît certains obstacles. Selon le PDG de la SNVI, le choix du sous-traitant est effectué par le partenaire Renault qui est en train de sélectionner les PME les plus aptes pour l'accompagnement de la société Renault Algérie lors de la phase de production. Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani, a, pour sa part, appelé les entreprises à manifester leur intérêt pour le créneau de la sous-traitance, en échange d'un accompagnement financier, notamment sur le plan de la formation. Cherif Rahmani a eu à s'exprimer sur l'ambitieuse politique de redressement industriel et technologique tracée par le gouvernement. Celle-ci repose sur quatre pôles industriels : une usine Daimler-Benz à Rouiba pour la production de véhicules industriels (camions, autobus et minibus), une deuxième usine à Tiaret pour la fabrication de véhicules tout-terrains et de véhicules légers utilitaires, et une troisième usine à Constantine devant produire des moteurs à refroidissement à eau destinés à motoriser les véhicules industriels, les engins agricoles et de travaux publics. Le quatrième pôle est l'usine tant attendue de Oued Tlélat dans la wilaya d'Oran pour la fabrication de la Renault Symbol. Le gouvernement mise gros sur cette usine et le savoir-faire français pour faire émerger un tissu de PME sous-traitantes spécialisées dans la fabrication des composants entrant dans la fabrication des véhicules.