Un comité chargé de perfectionner le climat des affaires en Algérie, pour améliorer la position de notre pays dans ce domaine, sera installé prochainement, a annoncé, hier, le ministre de l'Industrie, de la Pme et de la Promotion de l'investissement, Chérif Rahmani, en marge de la journée de la sous-traitance dans la filière automobile, organisée à l'hôtel El-Aurassi, à Alger. Le rapport Doing Business 2013 de la Société financière internationale a classé l'Algérie à la 152e position sur 185 pays étudiés. “Nous travaillons sur le climat des affaires. Nous nous sommes réunis avec la Banque mondiale pour trouver une entente afin que nous puissions améliorer notre position dans le classement mondial", a précisé le ministre. “Nous sommes en train de travailler sur ce dossier avec les organisations patronales, l'Union générale des travailleurs algériens et la Banque mondiale", a-t-il ajouté. Le gouvernement a tracé une ambitieuse politique de redressement industriel et technologique déclinée territorialement et par filière. La démarche vise notamment à aboutir à une augmentation de la production industrielle au niveau local, selon les avantages concurrentiels de chaque territoire. La création de pôles industriels dans la filière mécanique (automobile et machinisme agricole) et des activités de support et de logistique constitue la première manifestation concrète de ce plan. Des partenariats ont été signés, récemment, pour la création de sociétés mixtes avec des leaders mondiaux tels que Daimler-Benz avec une usine à Rouiba pour la production de véhicules (camions, autobus et minibus), une deuxième usine à Tiaret pour la fabrication de véhicules tout-terrain et de véhicules légers utilitaires, et une troisième usine à Constantine devant produire des moteurs à refroidissement à eau destinés à motoriser notamment les véhicules industriels, les engins agricoles et engins de travaux publics et Renault avec une usine à Oued Tlélat (Oran) pour la production de la Symbol. Autour de ces complexes industriels, il est prévu d'encourager de nombreuses PME spécialisées dans la fabrication de pièces de rechange et autres composants entrant dans la fabrication de ces différents véhicules. “La remonté de filière est primordiale pour l'industrie algérienne, parce qu'elle permet le captage progressif de la valeur ajoutée", a indiqué le ministre de l'Industrie. M. Chérif Rahmani souligne que le marché de la sous-traitance “est énorme". La Sonatrach importe pour 80 milliards de dinars de pièces de rechange par an, Sonelgaz environ 20 milliards de dinars, les cimenteries 40 milliards de dinars, les importations du transport ferroviaire 10 milliards de dinars et celles de la SNVI sont estimées à 3 milliards de dinars. Les perspectives de développement du marché de la sous-traitance en Algérie existent. Toutes les conditions d'émergence et de développement de cette activité sont réunies et se retrouvent dans la satisfaction des besoins des grands donneurs d'ordres nationaux. “Nous voulons que l'industrie automobile soit une locomotive", a précisé le ministre de l'Industrie, estimant que les perspectives du marché de la sous-traitance en Algérie “sont réelles". “Il appartient à l'Etat de mettre en œuvre un master-plan pour l'automobile et une Task force pour piloter la filière. Il appartient à l'Etat aussi d'organiser la sous-traitance dans le cadre d'une loi qui, aujourd'hui, est en préparation", a annoncé le ministre, évoquant, également, la création d'un conseil national consultatif de la sous-traitance et la mise en place d'un centre technique industriel dédiés à l'automobile. “L'Algérie est décidée à mettre en place une filière automobile forte adossée à une sous-traitance de qualité". M. Chérif Rahmani a demandé à l'ANDPME de mettre en place un plan de financement spécifique, un fonds d'amorçage consacré à la mise à niveau des entreprises sous-traitantes, dans l'automobile. Les entreprises de sous-traitance, pour leur part, “doivent s'impliquer, moderniser leurs outils de production et atteindre progressivement les standards internationaux". Selon M. Arnaud Jaeger, directeur adjoint du programme Gamme Entry, chez Renault, la première voiture algérienne, la Nouvelle Symbole, sortira le 20 nombre 2014, des chaînes de production de l'usine de Renault Algérie production à Oued Tlélat (Oran). Dans la première phase, Renault Algérie production ne fera que du montage en intégrant certaines commodités, come le vitrage, le câblage et le plastique. Il y aura une montée en cadence de l'usine au fur et à mesure du développement de la concurrence, en remontant la chaîne de valeur, avec l'intégration de nouveaux métiers, tels que la tôlerie, la peinture et l'emboutissage. Le constructeur français a insisté sur la qualité de pièces de rechange, de compétitive et la constance. Ce qui, aujourd'hui, est difficile à réaliser, pour les sous-traitants algériens qui évoluent dans un climat des affaires très contraignant. M R