La Stratégie régionale intégrée pour le Sahel sera présentée au Conseil de sécurité de l'ONU le 14 juin, a fait savoir mardi le président du Conseil de sécurité pour le mois en cours, M. Mark Lyall Grant (Grande-Bretagne). Dans sa présentation du programme mensuel du Conseil lors d'une conférence de presse, M. Grant a indiqué que cette Stratégie, dont l'élaboration a accusé quelques retards, sera présentée par l'Envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahel, M. Romano Prodi, dans le but d'apporter des solutions concrètes aux problèmes du Sahel en proie à une crise multidimensionnelle. Le Conseil de sécurité avait demandé, en décembre 2012, au Secrétaire général de l'ONU et à M. Prodi, de finaliser la Stratégie intégrée de l'ONU pour la région du Sahel, qui devra englober les questions sous-jacentes de gouvernance, de sécurité, de droits de l'homme, de développement et humanitaires. Le représentant britannique a également avancé que l'organe de décision de l'ONU examinera de près la situation au Mali et dans la région du Sahel et entendra un exposé du Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), M. Albert Koenders. Dans sa conférence de presse, M. Grant a aussi évoqué la crise syrienne en exprimant son espoir que la Conférence internationale sur la Syrie, dite ''Genève 2'', proposée conjointement par les Etats-Unis et la Russie dans le but de faciliter l'ouverture de négociations entre le gouvernement de Bachar Al-Assad et l'opposition syrienne, se tienne ''le plus rapidement possible''. Tous les efforts doivent être entrepris pour mettre en œuvre le Communiqué de Genève de 2012, a-t-il dit, en soulignant l'importance, pour les deux parties, d'envoyer à la Conférence de Genève des délégations ''crédibles et responsables''. A ce propos, il a souligné que ''personne n'est invité à Genève pour réinterpréter le Communiqué de Genève''. Adopté en juin 2012 à Genève par le Groupe d'action sur la Syrie comprenant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que la Turquie et des pays de la Ligue arabe, ce Communiqué a formulé des principes visant à régler la crise syrienne en prévoyant notamment la création d'un gouvernement de transition réunissant toutes les parties en conflit et sur la base d'un consentement mutuel, rappelle-t-on.