C'est ce qu'a affirmé avant-hier, Djamal Ould Abbas, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, lors d'une séance d'évaluation de l'opération de solidarité avec Ghaza. Des propos qui démentent toutes les rumeurs selon lesquelles les aides algériennes sont encore bloquées à l'aéroport d'El Arich, en Egypte. M. Ould Abbas a ajouté que les autorités algériennes, à travers le Croissant-Rouge algérien (CRA) et l'ambassade d'Algérie au Caire, ont veillé à l'acheminement de toutes les aides envoyées dans le cadre du pont aérien de solidarité mis en place conformément aux instructions du président de la République immédiatement après le déclenchement de la guerre contre Ghaza. Révélant que l'Algérie est l'un des rares pays à avoir eu accès au passage de Rafah pour acheminer les aides à Ghaza, le ministre a fait le bilan de l'assistance dirigée vers Ghaza. Il parlera de 2100 poches de sang acheminées et distribuées aux différentes structures hospitalières et aux ambulances, en plus d'une équipe de médecins psychologues algériens qui est là-bas pour venir en aide aux personnes souffrant de traumatismes, notamment les enfants. M. Ould Abbas a aussi évoqué les efforts déployés par le gouvernement pour le retour des familles algériennes vivant à Ghaza, tout en réaffirmant que «leur rapatriement en Algérie s'est fait à leur demande, mais aussi pour atténuer leurs souffrances». Outre ces aides qui se poursuivent selon les besoins, le ministre a indiqué que l'Etat algérien a consacré un montant de 200 millions de dollars pour la reconstruction de la bande de Ghaza. Une aide qui ne devrait pas être forcément en espèces, puisque, selon Hacène Rabhi, du ministère des Affaires étrangères, il est possible que cette aide se manifeste sous forme de contribution à la reconstruction de Ghaza en mettant à disposition les sociétés algériennes spécialisées dans le bâtiment. Il a rappelé que l'Algérie a toujours honoré ses engagements financiers pour aider la Palestine. Le ministre de la Solidarité nationale a proposé de consacrer des sommes d'argent pour doter la bande de Ghaza d'écoles préfabriquées et de centres pour la prise en charge des orphelins. A propos du génocide perpétré contre Ghaza et dans lequel Israël a utilisé des armes prohibées, M. Ould Abbas a souligné que quatre associations algériennes travaillent actuellement pour rassembler le plus de preuves possible sur l'usage de ces armes en vue d'intenter une action judiciaire auprès du Tribunal pénal international (TPI) contre les dirigeants israéliens.