Apple et d'autres géants américains de l'internet ont nié jeudi avoir permis aux services de renseignement d'accéder à leurs serveurs pour récupérer des données sur les utilisateurs, dans le cadre d'un programme de surveillance avalisé par l'administration de Barack Obama. Ses réactions interviennent après que le Washington Post a révélé que le FBI et l'Agence nationale de sécurité (NSA) utilisent des portes d'entrée cachées dans les logiciels fabriqués par les principales entreprises informatiques américaines pour surveiller les internautes, un programme secret baptisé PRISM. "Nous n'avons jamais entendu parler de PRISM", a affirmé le porte-parole du groupe Apple Steve Dowling. "Nous ne fournissons aucun accès direct à nos serveurs à des agences gouvernementales, et toute agence de ce type recherchant des données sur un client doit obtenir un mandat judiciaire", a-t-il ajouté. L'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) et le FBI ont accès aux serveurs de neuf géants américains de l'internet, dont Microsoft, Yahoo!, Google et Facebook, pour y surveiller les activités d'étrangers, ont au contraire révélé le Washington Post et le Guardian jeudi. Le quotidien américain Washington Post a notamment été contacté par un ancien employé du renseignement qui a fourni des documents, dont une présentation PowerPoint de formation décrivant le partenariat entre l'agence d'espionnage NSA et les sociétés internet.