En somme, tous les étrangers, en dehors du territoire américain, peuvent faire l'objet d'une surveillance politique venant d'outre-Atlantique. Et cet espionnage peut se faire, en particulier, au travers des infrastructures cloud des fournisseurs américains, tels que Google, Microsoft, Amazon, Apple, Dropbox, etc. Et d'ailleurs, c'est exactement ce que les services américains vont faire, étant donné le gigantesque datacenter que la National Security Agency, organisme gouvernemental responsable du renseignement électronique, est en train de construire dans l'Utah. En mars 2012, le magazine en ligne Wired avait publié une longue enquête sur cette infrastructure gigantesque, qui serait capable de stocker des « yottaoctets » de données, c'est-à-dire des milliers de milliards de teraoctets. IDC a estimé qu'en 2012 la totalité des données numériques allait atteindre 2,7 zettaoctets, soit 0,0027 yottaoctet. En somme, la NSA est en train de se doter d'un outil avec lequel elle peut surveiller toute la Toile, de A à Z ! Et la loi américaine l'y autorise.