Un terrain d'entente semble être trouvé entre le ministère de la Santé et l'intersyndicale du secteur, ayant observé près d'un mois et demi de grève, créant la paralysie de plusieurs établissements sanitaires et suscitant l'ire des malades pris en otage. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelaziz Ziari, a donné instruction d'ouvrir les portes du dialogue. Les représentants des trois syndicats qui constitue l'intersyndicale de la santé ont été finalement reçus mercredi par Ali Rezgui, chef de cabinet, au niveau du département ministériel, et ce, en marge de la tenue d'un sit-in devant le département ministériel. A l'issue de la rencontre, le porte-parole de l'intersyndicale, Khaled Kedad, s'est déclaré «satisfait» de la rencontre avec le chef de cabinet. Ce dernier s'est engagé à convier les syndicalistes à des négociations à partir de cette semaine. M. Rezgui a réitéré la disponibilité du ministère de tutelle à trouver un terrain d'entente avec les syndicalistes, à condition qu'ils mettent fin à la grève qu'il a qualifiée d'«illégale», a précisé une source ministérielle. Les syndicats ont insisté, quant à eux, sur la nécessité de lever toutes les sanctions infligées aux délégués de syndicat, aux adhérents ainsi qu'aux fonctionnaires ayant fait grève de 5 semaines. Les présidents des syndicats ont été reçus séparément afin de trouver un arrangement entre les deux parties, à même de mettre un terme à la grève, selon des sources du ministère. Les principales revendications de l'intersyndicale de la santé concernent l'amendement des statuts particuliers, la révision des régimes indemnitaires, l'amélioration des conditions socioprofessionnelles et l'ouverture du concours d'accès au grade de praticien chef pour les praticiens. L'intersyndicale devait discuter ce week-end de la suite à donner à leur mouvement.