Le procès en appel de l'affaire de l'ex-wali d'Oran, Bachir Frik, a été reporté, pour la seconde fois consécutive, par le tribunal criminel de la cour d'Alger en raison de l'absence de la défense. Il a été condamné lors du premier procès, qui a eu lieu en avril 2005 au niveau du tribunal criminel près la cour d'Alger, à 8 ans de prison ferme et 7 années en 2007 après cassation par la Cour suprême. Il est à noter en outre que ce procès a été déjà renvoyé une première fois afin de permettre l'élaboration d'une expertise relative à l'évaluation du préjudice causé à la collectivité locale, estimé à 230 millions de dinars, a-t-on appris de sources judiciaires. Dans cette affaire, l'épouse de l'ex-wali a été innocentée par la chambre d'accusation de la «complicité» dans l'acquisition de deux locaux commerciaux. Seul Bachir Frik, sur lequel reposaient, au début de l'affaire, 17 chefs d'inculpation, réduits à 5, puis à un seul, par la chambre d'accusation près la Cour suprême, devait assumer «la responsabilité de la décision d'affecter les deux biens à son épouse (achetés à un prix symbolique auprès de l'OPGI)», selon les mêmes sources. Les quatre autres accusés dans cette affaire, à savoir, T. L., directeur général de l'agence foncière, H.B, directeur des Domaines, C. M., directeur de l'OPGI et B, médecin, ont tous comparu pour complicité dans la dilapidation de deniers publics. Il s'agit en fait de détournements dans la gestion du parc immobilier et commercial, du foncier agricole et de passations de marchés. L'enquête a repris 4 ans après que Bachir Frik eut quitté Oran et a duré plus de 6 mois, la police judiciaire a entendu des centaines de personnes. L'investigation a concerné la gestion du foncier de 1994 à 1997 lorsque Bachir Frik était alors wali d'Oran.