Le secrétaire général de Ligue des imams et savants des pays du Sahel, Youcef Mechria s'est félicité dimanche à Alger des résultats des campagnes de "sensibilisation" lancées par cette institution dans le cadre de la lutte contre l'extrémisme religieux et grâce auxquelles des "dizaines d'hommes armés" dans les Etats du Sahel sont retournés sur le "droit chemin". "La plupart des repentis sont des jeunes", a précisé, Youcef Mechria dans une déclaration à la presse en marge de la conférence internationale de solidarité des sociétés civiles des pays du Sahel avec le peuple malien. La Ligue des imams et savants des pays du Sahel a entrepris des contacts et organisé des émissions d'échange animées par des savants et imams au sein des prisons et grandes agglomérations dans les pays du Sahel, selon le SG de la Ligue. A cet effet, les mosquées et les tribunes médiatiques telles la chaîne radiophonique algérienne du Coran ont été "mobilisées", a ajouté le même responsable pour qui la Ligue poursuivra cette mission pour prévenir les idées extrémistes prônant la violence au nom de l'Islam. La conférence internationale de solidarité avec le peuple malien tenue à Alger, a-t-il dit, examinera les solutions à la crise malienne visant à endiguer la violence dans ce pays frère. L'adhésion du Haut conseil islamique malien à la Ligue des imams et savants des pays du Sahel compte parmi les premiers résultats de cette rencontre internationale, a souligné M. Mechria. Cette démarche vise à diversifier les canaux du dialogue et les approches de réconciliation entre les maliens précisant que le président du Haut conseil islamique malien, Cheikh Mohamed Dicko "jouit d'une grande estime dans la société malienne". M. Sar Moussa, membre du bureau exécutif de la Ligue des imams et savants des pays du Sahel et représentant de la Mauritanie a, pour sa part, affirmé que cette conférence internationale "dénote" l'intérêt porté par les peuples des Etats du Sahel à la crise malienne. Il a appelé les sociétés civiles des pays du Sahel à accompagner le Mali pour "sortir de sa crise sans s'ingérer dans ses affaires internes".