Le secteur des transports connaît, depuis le week-end, de fortes perturbations à Tizi Ouzou. Le mécontentement des transporteurs de voyageurs de plusieurs régions se propage. La grève des transporteurs des localités d'Iflissen, Tigzirt, Mizrana, Boudjima-Ouest, Makouda, Draâ Ben Khedda et Tadmaït entre dans son troisième jour et le bras de fer ne fait que commencer avec la direction des transports. Le nouvel arrêt accordé aux transporteurs de ces régions à la zone d'activité de Thala Alam, suite à la fermeture de l'ancienne gare routière de la ville des Genêts, a provoqué de vives protestations et la colère de tout le monde. La proposition de la direction des transports, selon l'un des grévistes, de l'arrêt de bus de la faculté de droit de Boukhalfa est toujours rejetée. «La direction des transports nous a proposé un autre arrêt qui n'est doté d'aucune commodité devant le portail de l'université de Boukhalfa. Nous avons exigé une station à côté du relais routier le Mistral, sur la RN12, où l'espace est vacant et les commerçants disponibles pour les voyageurs. Sinon, autant retourner à l'ancienne gare puisqu'elle est ouverte pour la région d'Ath Z'Menzer. Nous n'avons pas reçu de réponse pour le moment de la part des responsables du secteur des transports, donc nous nous sommes entendus pour maintenir notre mouvement de grève. Une chose est sûre, nous ne travaillerons pas à la station de Thala Alam», nous dira l'un des transporteurs qui a pris part à la rencontre avec les responsables de la direction des transports de la wilaya. La sécurisation de la future station est aussi exigée par les protestataires. Les voyageurs des régions citées plus haut ont appuyé les revendications des transporteurs et leur ont apporté leur soutien. De leur côté, les transporteurs des taxis collectifs de la ville de Tizi Ouzou ne décolèrent pas. Ils sont toujours en grève, et ce, depuis cinq jours. Ils rejettent en bloc la nouvelle loi qui consiste en la limitation du nombre de places à 5 voyageurs, au lieu de 6, comme auparavant. La grève a paralysé presque toute la ville et les voyageurs n'ont pas pu se déplacer. Une anarchie totale régnait hier au niveau des stations des petites fourgonnettes qui assurent la liaison entre plusieurs quartiers de la ville. Les bus de l'Etusa se sont avérés insuffisants devant l'afflux des voyageurs, alors que les transporteurs des taxis collectifs ne veulent rien entendre. La chaleur caniculaire enregistrée depuis cinq jours sur la région de Tizi Ouzou ne fait qu'envenimer le quotidien des voyageurs.