Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a signé, mardi 18 juin, une instruction adressée aux membres du gouvernement, aux walis et présidents des sociétés de gestion des participations, les appelant à la «dynamisation du dialogue social». Dans cette instruction, M. Sellal insiste sur l'importance du dialogue et de l'implication des partenaires sociaux dans la croissance économique, jugeant que les aides et les facilités accordées par le gouvernement dans ce domaine ne suffisent pas à elles seules. «Je réitère encore une fois les vertus du dialogue et de la concertation et vous invite particulièrement à prendre toutes les mesures utiles pour notamment inciter les partenaires sociaux à dynamiser le dialogue ou à mettre en place, selon le cas, le cadre adéquat d'une concertation permanente et constructive», a indiqué M. Sellal dans un message à la clôture du Forum économique et social du cinquantenaire, organisé par le Conseil économique et social (Cnes). M. Sellal a préconisé la tenue des réunions périodiques prévues par la loi pour «examiner en commun», a-t-il dit, la situation des relations socioprofessionnelles et les conditions générales de travail au sein de l'entreprise et à «respecter» toutes les étapes du dialogue et de la négociation avant le recours à d'autres formes de contestation qui «mettent en péril l'entreprise et l'emploi». «La consolidation du dialogue social doit donc permettre de renforcer la confiance entre les partenaires sociaux, et à ces derniers de partager les informations, d'affiner la stratégie, de coordonner leurs actions et de protéger l'entreprise, centre essentiel de création de la richesse, de toute perturbation pouvant porter atteinte à ses objectifs d'amélioration des conditions de vie des travailleurs et de contribution au développement national», a souligné M. Sellal. Il a ajouté que «l'impératif de croissance économique et donc la nécessité de développer l'outil de production national ont fait que les pouvoirs publics ont consenti les aides, les facilités et les encouragements nécessaires pour accompagner les entreprises publiques dans leurs efforts d'assainissement de leur situation financière, de mise à niveau, d'amélioration de leurs performances et donc de sauvegarde de l'emploi». Cependant, le Premier ministre a relevé que cette démarche «ne peut porter» tous ses fruits en l'absence d'une «réelle implication» des partenaires sociaux, que ce soit les employeurs ou représentants des travailleurs, pour relever les défis imposés «dans un climat apaisé que seuls le dialogue et la concertation ont le pouvoir d'asseoir durablement». «J'insiste particulièrement sur l'application diligente des dispositions de la présente instruction dont la sérénité du monde du travail et les performances attendues de l'outil de production sont grandement dépendantes», a encore soutenu le Premier ministre.