Le va-t-en-guerre, Bernard Henry Lévy, connu également pour sa grande contribution dans l'éclatement de la guerre en Libye et pour avoir tenté d'«imposer» le «printemps arabe» en Algérie, fait encore parler de lui. Cette fois, pour soutenir Youcef El Karadaoui, le Qatar et l'Arabie saoudite dans leur œuvre destructrice en Syrie. Bernard Henry Lévy, qui conjugue ses efforts guerriers avec ceux de Youcef El Karadaoui, du président égyptien Morsi et d'autres «oulémas», en vue d'empêcher une solution politique en Syrie, vient de lancer, sur son blog, un appel à la poursuite de la guerre en terre syrienne. L'appel est repris par le média français Le Point. Bernard Henry Lévy exprime, dans son blog, ses craintes que la ville syrienne d'Alep connaisse le même sort que celle d'El Qosseir, c'est-à-dire perdue par les terroristes et autres «djihadistes» financés et armés par le Qatar et l'Arabie saoudite. «Ce serait un renversement du rapport de forces qui donnerait, pour de bon, l'avantage à un Assad que rien ni personne n'empêcherait plus de sonner pour de bon le glas, et de l'insurrection, et des printemps arabes en général». Bernard Henry Lévy exprime également ses craintes d'un fiasco du «printemps arabe» qu'il a voulu «imposer», il y a quelques mois à l'Algérie. Bernard Henry Lévy, connu pour son goût de la guerre quand les protagonistes sont musulmans, demande aux pays occidentaux de répondre à «l'appel au djihad» lancé par Youcef El Karadaoui et consorts. «Les dirigeants occidentaux savent-ils, en revanche, qu'Alep est l'une des plus anciennes et des plus glorieuses métropoles de la planète ?», écrit-il dans son blog, tentant de «justifier» une offensive militaire internationale contre la Syrie. Le même personnage évite, bien sûr, de défendre les valeurs de l'humanité : comme Youcef El Karadaoui, il ne dit mot sur les crimes abominables perpétrés sur ces mêmes terres syriennes par le Front Al Nosra, affilié à Al Qaïda, et autres «djihadistes» arrivés de nombreux autres pays du monde. «Savent-ils que c'est là, non moins qu'à Athènes, Babylone, Suse ou Persépolis, que fut inventée cette grande et belle chose qu'est l'idée même de ville et de civilisation par la ville ?», ajoute-t-il, évoquant Alep et s'adressant aux pays occidentaux. Bernard Henry Lévy ne peut pas ignorer que c'est également là qu'un enfant de 13 ans, vendeur de café et de thé, a été assassiné par balle par des terroristes, que le cœur d'un être humain a été arraché par un terroriste qui n'a pas hésité une seconde à manger cet organe humain devant la caméra, et que c'est là, également, que d'autres crimes inqualifiables ont été perpétrés par des terroristes présentés comme «opposants au régime syrien», égorgeant un jeune et tirant à bout portant sur des femmes et des hommes ligotés. Pour Bernard Henry Lévy, les terroristes auteurs de ces crimes doivent être davantage financés et armés. «Alep n'appartient pas à la Syrie…» «Alep n'appartient pas à la Syrie mais au monde», a également écrit Bernard Henry Lévy dans son blog, cité par Le Point. «Et, de même que les crimes contre l'humanité concernent la conscience universelle, de même la destruction d'Alep serait un crime contre la communauté internationale, un crachat jeté à la face du monde et, à ce titre, nous concerne tous», écrit encore Bernard Henry Lévy dans son blog. Les valeurs de l'humanité rejetant les crimes perpétrés par les terroristes en Syrie ne semblent, cependant, pas concerner Bernard Henri Lévy. Le Qatar, l'Arabie saoudite, le président égyptien Morsi, les Frères musulmans d'Egypte qu'il représente et le président Obama semblent pris d'une panique indescriptible après la reprise d'Al Qosseir par l'armée loyale syrienne et l'annonce d'un prochain assaut pour la reprise d'Alep, une autre ville de Syrie. Prémices de cette panique : le Qatar et l'Arabie saoudite appellent à armer davantage les terroristes sévissant en Syrie. Youcef El Karadaoui et le président égyptien Morsi appellent au renforcement des effectifs de ces terroristes et Bernard Henri Lévy appelle les pays occidentaux à «répondre à l'appel au djihad».