Le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Belkacem Sahli, a mis l'accent, lundi à Oran, sur la nécessité d'assécher les sources d'enrichissement illègal et criminel au Sahel. M. Sahli a souligné, lors de l'ouverture de la deuxième réunion du groupe de travail régional sur le renforcement des capacités de lutte antiterroriste au Sahel dans le cadre du Forum global de lutte contre le terrorisme (FGCT), que l'anéantissement du terrorisme et du crime organisé, étroitement liés constituant une sérieuse menace dans la région, est impératif et urgent. Il a ajouté, dans le même contexte, qu'il faut "assécher les sources d'enrichissement illégal et criminel pour permettre à cette région un retour aux bases d'une économie créatrice de richesses et d'emplois". Abordant la situation au Mali, le secrétaire d'Etat a affirmé que les groupes terroristes et ceux du crime transfrontalier qui subissent de grosses pertes dans ce pays, constituent toujours un danger à ne pas sous-estimer, rappelant les opérations terroristes ayant ciblé le site gazier de Tiguentourine et des régions au Niger. M. Sahli a estimé la situation actuelle au Mali "rassurante" évoquant l'accord préliminaire sur l'élection présidentielle dans ce pays et les entretiens pour la paix au Mali engagés le 18 juin courant, qui tendent vers l'organisation d'élections et l'ouverture d'un dialogue entre tous les Maliens pour sortir définitivement de la crise. Le secrétaire d'Etat a souligné également les nombreuses initiatives qui ont démontré par leur justesse une volonté commune de renforcer les capacités des pays du Sahel leur permettant de maitriser la sécurité dans la région. M. Sahli a, dans ce même ordre d'idées, rappelé l'atelier sur l'extrémisme et la violence tenu à Ouagadougou en avril 2013, celui sur le blanchiment d'argent organisé à Abuja et la réunion technique sur la sécurité des frontières abritée par Niamey en 2012. Parmi les réalisations, il a cité le mémorandum d'Alger au sujet des enlèvements et des rançons soulignant que ce mémorandum constitue un jalon pour l'œuvre juridique concrétisée, rappelant la résolution 21-00 du 25 avril dernier du Conseil de sécurité sur la situation au Mali et la Déclaration du "Groupe des 8" rejetant formellement le versement de rançons aux terroristes pour la libération des otages. Oran abrite les travaux de la deuxième réunion du groupe de travail régional sur le renforcement des capacités de lutte antiterroriste au Sahel dans le cadre du Forum global de lutte contre le terrorisme (FGCT), ouverts dans la matinée en présence des deux co-présidents du Groupe de travail régional, Kamel Rezzag Bara, conseiller à la présidence de la République et sabine Nolke représentante du ministre des Affaires étrangères du Canada ainsi que de Belkacem Sahli, secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger. Ce mécanisme multilatéral, lancé à New York en septembre 2011, vise à renforcer l'architecture internationale de lutte contre le terrorisme transnational et à établir une coopération internationale renforcée en mobilisant l'expertise et les ressources nécessaires. L'Algérie, qui est membre fondateur du Forum regroupant 28 pays, l'Organisation des Nations unies (ONU) et l'Union européenne, co-préside avec le Canada le Groupe de travail régional sur le Sahel.