La surveillance et la sécurisation des frontières de chacun des pays du Sahel est cette exigence qu'il faudrait absolument satisfaire «pour prévenir tout mouvement d'armes où de groupes terroristes et éviter que ces derniers ne trouvent refuge dans la région». C'est là l'une des résolutions validées par les ministres des Affaires étrangères des pays du Champ (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger) au terme de leur réunion achevée vendredi au soir à Alger. Dans la déclaration finale sanctionnant les travaux de cette rencontre, il est fait état, en première ligne, de la détermination des pays du Champ «de poursuivre la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé dans la région du Sahel et à asseoir les bases d'un développement durable au profit des populations». Conférer une sécurisation optimale au niveau des frontières relève désormais d'une «question cruciale» qu'il faudra résoudre dans l'urgence, précise-t-on dans la même déclaration. Les quatre ministres des Affaires étrangères des pays du Champ ont lancé, en outre, un appel à l'endroit des institutions compétentes de leurs pays les sollicitant à «accroître leur coopération et entraide, notamment dans les secteurs de la justice, des douanes, de la police des frontières, de la lutte contre le blanchiment d'argent, le crime organisé, le trafic de drogue, de stupéfiants et d'êtres humains». Ils ont également encouragé le Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc) et l'Unité fusion et liaison (UFL) à continuer leurs efforts pour «une meilleure coordination dans la lutte contre les groupes terroristes et les groupes du crime transnational organisé, y compris les trafics de drogue». Au sujet des derniers développements survenus au Mali, les ministres réunis à Alger se sont notamment félicité de l'annonce officielle de la tenue de la prochaine élection présidentielle le 28 juillet 2013. Ils ont estimé, à ce propos, que la prochaine présidentielle au Mali «constituera un exercice de démocratie et d'unité nationale», affirmant leur volonté de concourir à la réussite de ce scrutin et à soutenir les efforts des Maliens jusqu'à la normalisation totale de la situation dans leur pays. Toujours au sujet du Mali, les quatre ministres des Affaires étrangères ont appelé la communauté internationale à «fournir plus d'efforts pour répondre aux besoins humanitaires des réfugiés maliens dans les pays voisins et des personnes déplacés au Mali, et aider à leur retour». Les ministres réunis à Alger devront se concerter de nouveau à Bamako, capitale malienne, en décembre prochain, est-il également indiqué.