Le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) tiendra lundi à Moscou sa deuxième réunion au sommet qui sera consacrée à l'examen de la situation du marché gazier international et les perspectives de développement de l'industrie gazière. Ce sommet d'un jour auquel participent les chefs d'Etats et de gouvernements des pays membres du forum dont le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, en sa qualité de représentant personnel du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, se penchera également sur la nécessité de promouvoir la coopération entre les membres du forum et la consécration du dialogue entre producteurs et consommateurs du gaz. Le sommet vise notamment à donner de la visibilité au Forum des pays exportateurs de gaz en tant qu'instrument "capable" de réguler le marché mondial du gaz aux fins de garantir l'approvisionnement en énergie et de contribuer à la protection de l'environnement en faisant la promotion du gaz en tant qu'énergie propre et sûre. Il sera l'occasion de rappeler les principes relatifs à la pertinence des contrats de gaz à long terme, ont souligné des membres de la délégation algérienne, mettant l'accent sur l'impératif de la consécration d'un prix juste du gaz qui tienne compte de son avantage environnemental et son efficacité énergétique en se basant sur l'indexation du prix du gaz sur celui du pétrole. Parvenir à une parité entre les prix du gaz et du pétrole Dans la déclaration finale du 1er sommet, tenu au Qatar en présence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le FPEG, dont les pays membres contrôlent près de 70% des réserves mondiales avait souligné "le besoin de parvenir à un prix équitable pour le gaz naturel, basé sur une indexation" aux prix du pétrole. La déclaration avait souligné la nécessité de parvenir à une parité entre les prix du gaz et du brut pour mettre fin aux disparités entre les cours de ces deux produits énergétiques. Les participants au sommet avaient également relevé "l'importance des contrats gaziers à long terme pour parvenir à un mécanisme équilibré de partage des risques entre producteurs et consommateurs". Le Forum avait mis l'accent sur le "renforcement de la coopération entre ses Etats membres et les pays consommateurs notamment en matière de technologie". La 15e réunion ministérielle destinée à préparer le sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement à laquelle a pris part le ministre de l'Energie et des mines, Youcef Yousfi, s'est achevée samedi à Saint Petersbourg (Russie). L'idée de tenir pour la première fois un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de ce Forum a été évoquée lors de la 10e réunion ministérielle du forum, tenue au mois d'avril 2010 à Oran en Algérie. Elle a été entérinée au terme de la 11e session ministérielle tenue le 2 décembre 2010 à Doha. Cette décision a été motivée par la volonté des Etats membres du Forum de consacrer un prix équitable du gaz naturel et de contribuer à assurer la stabilité du marché dans un contexte international marqué par des appréhensions relatives à la volatilité des prix et par la volonté des pays développés de contrôler les sources d'énergie et sécuriser les approvisionnements en gaz naturel. Créé en 2001, le Forum regroupe les principaux pays exportateurs de gaz, à savoir l'Algérie, la Russie, l'Iran, le Qatar, la Guinée Equatoriale, le Nigeria, le Trinidad et Tobago, la Libye, l'Egypte, la Bolivie et le Venezuela, ainsi que le Sultanat d'Oman. Il regroupe trois pays observateurs : Norvège, Pays-Bas et Kazakhstan. Le FPEG est d'autant plus important qu'il regroupe les pays détenteurs des deux tiers (2/3) des réserves mondiales de gaz, 40 % de la production mondiale de gaz et 60 % des exportations gazières. Ces pays contrôlent par ailleurs 38% des exportations de cette ressource via des gazoducs et 85% du gaz liquéfié. Il a pour objectif d'échanger des informations, d'intensifier le dialogue, d'aider ses membres à mieux exploiter leurs ressources naturelles (gaz), de suivre les tendances de l'offre et des prix et le développement des projets.