Les travailleurs exerçant dans le Sud pour le compte de l'entreprise de Génie civil et bâtiment (GCB) ne comptent pas baisser les bras. Hier, ils sont revenus à la charge et organisé un sit-in devant le siège de la direction à Boumerdès pour réclamer leur réintégration dans leur poste d'emploi au Sud. Certains d'entre eux ont passé la nuit de samedi à dimanche devant le siège de l'entreprise. C'est une occasion pour des dizaines de travailleurs venus des quatre coins du pays pour dénoncer ce licenciement «déguisé» après plusieurs dizaines d'années d'ancienneté. Sur les banderoles accrochées devant l'entrée de l'entreprise, on pouvait lire : «Nous sommes victimes de hogra et de la marginalisation», «Non au régionalisme». Les protestataires dénoncent la décision de licenciement prise à leur encontre afin de recruter des gens du Sud suite au vent de colère des chômeurs de cette région sensible. Un employé estime que «l'instruction de Sellal est pourtant très claire dans ce sens. Elle n'exige nullement des entreprises de licencier des travailleurs ayant des années d'expérience pour les remplacer par d'autres pour la simple raison que les premiers ne sont pas originaires de la région». Les protestataires dénoncent le silence du syndicat de l'entreprise qui, selon, eux, n'a pas osé défendre leurs droits. «Même nos représentants syndicaux sont complices ; ils n'ont rien fait pour dénoncer le non-renouvellement de nos contrats. Ils n'ont fait aucun écrit aux hauts responsables pour réparer cette injustice qui alimente le régionalisme», dénoncent-ils.