Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a affirmé lundi que la conférence internationale sur la Syrie proposée par la Russie et les Etats-Unis représentait la ''meilleure chance'' pour résoudre la crise syrienne qui menace, en outre, toute la région, appelant à sa tenue le plus tôt possible. ''Il y a urgence à mettre un terme à la violence. Trop de vies ont d'ores et déjà été perdues, alors que le conflit a entraîné une crise humanitaire dramatique'', s'est indigné le chef de l'ONU lors de remarques à la presse faites depuis Genève où il se trouve pour la session du Conseil économique et social de l'ONU. Selon lui, il est prévu que le gouvernement syrien et les groupes d'opposition envoient leurs délégations, tout en soulignant que l'opposition devrait envoyer une délégation ''qui porte véritablement les voix des groupes d'opposition et représente leurs positions''. ''Nous nous attendons également à ce que le gouvernement syrien dépêche une délégation qui soit pleinement compétente et à même de s'engager dans des négociations avec le Représentant spécial conjoint Lakhdar Brahimi'', a-t-il poursuivi. Une autre incertitude entoure la participation de l'Iran et de l'Arabie saoudite : ''Les Etats membres de l'ONU ne se sont pas encore mis d'accord pour savoir si leurs voix doivent être prises en considération et selon quelles modalités'', a poursuivi le patron de l'ONU. Dans ce sens, il a appelé de nouveau tous ceux qui ont une influence sur ce dossier ''d'entendre le cri d'au secours du peuple syrien et de répondre à l'appel de l'histoire : agissez et agissez maintenant'', a-t-il insisté. En mai dernier, la Russie et les Etats-Unis avaient annoncé leur intention d'organiser une conférence internationale en vue de trouver une solution politique au conflit en Syrie. Récemment, le Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue arabe pour le conflit en Syrie, M. Lakhdar Brahimi, avait annoncé que, selon toute probabilité, la conférence internationale n'aurait pas lieu en juillet. Le diplomate algérien avait aussi rappelé que le gouvernement syrien avait annoncé qu'il serait présent, alors que les groupes d'opposition, qui doivent se réunir les 4 et 5 juillet en cours, n'étaient encore pas prêts à participer à une conférence en juillet.