La deuxième rencontre entre les Etats-Unis, la Russie et l'ONU, ouverte mardi à Genève, afin de préparer la Conférence de la paix sur le conflit en Syrie dite Genève 2, était "constructive", selon l'ONU. D'après l'Office de l'ONU à Genève (ONUG), le médiateur conjoint de l'ONU et la Ligue arabe sur la question de la Syrie, Lakhdar Brahimi, a rencontré Mikhail Bogdanov et Gennady Gatilov, vice-ministres russes des Affaires étrangères, ainsi que Wendy R. Sherman, sous-secrétaire d'Etat américaine, mardi après-midi au Palais des Nations, siège de l'Office de l'ONU à Genève. "Les discussions étaient constructives et se sont concentrées sur les moyens pour assurer le succès de la Conférence de la paix sur la question de la Syrie" appelée Genève 2, a affirmé l'ONUG. Le but des discussions de mardi est d'avancer sur les objectifs de la conférence et sur qui doit y participer, a souligné auparavant M. Brahimi. "Je crois qu'ils vont confirmer qu'ils vont venir", a assuré M. Brahimi interrogé sur le refus à ce jour de l'opposition syrienne de participer à cette conférence. L'opposition doit avoir une réunion à ce sujet les 4 ou 5 juillet prochains, a-t-il dit. Si opposition et gouvernement syriens "acceptent de se parler ce sera un grand pas en avant", a encore estimé l'émissaire spécial. La réunion tripartite ONU, Etats-Unis, Russie fait suite à une première rencontre qui s'était tenue le 5 juin, rassemblant des vice-ministres russes et américain des Affaires étrangères. La conférence dite de Genève 2, voulue par Washington et Moscou pour tenter d'ouvrir des négociations entre pouvoir et opposition en Syrie après plus de deux ans de conflit, était initialement espérée pour juin puis juillet. Le gouvernement syrien a réaffirmé lundi que "le président Bachar al-Assad ne démissionnera pas". "Si la condition est que le président syrien démissionne, ne prenez pas la peine de participer" à Genève 2, a dit le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem à l'intention de l'opposition. La première conférence de Genève, en juin 2012, avait adopté un plan de règlement politique du conflit syrien qui n'a jamais été appliqué. Il prévoyait la mise en place d'un gouvernement de transition incluant des membres de l'opposition et du gouvernement.