L'affaire Islam Slimani est définitivement close. Le joueur ayant obtenu de la commission fédérale des règlements des litiges sa libération vis-à-vis du CR Belouizdad, il pourra négocier seul son transfert vers l'étranger, sans associer donc le club. Les dirigeants du Chabab, qui crient au scandale et déclarent vouloir porter l'affaire devant le Tribunal algérien des règlements des litiges sportifs (le TAS algérien), devraient lire et relire les règlements généraux. Voilà ce qu'il en coûte de voter, en assemblée générale de la FAF, des textes qu'on n'a même pas consultés et qui vont à l'encontre de vos intérêts. En effet, pour ce genre d'affaire où il est question de recours au TARLS, la FAF a blindé le système. En effet, l'article 103 des règlements du football professionnel indique qu'«après épuisement des voies de recours ordinaires, un recours extraordinaire peut être formulé auprès du Tribunal algérien du règlement des litiges sportifs (TAS) pour les seules décisions suivantes : - Interdiction d'exercer toute fonction et/ou activité en relation avec le football (radiation). - Rétrogradation d'un club. - Suspension supérieure à deux (02) ans. - Amendes supérieures à un million (1.000.000) de dinars. Saisir le TARLS pour une histoire de joueur libéré n'entre, donc, pas dans ce qui est autorisé par l'instance qui gère le football algérien. Le CRB devra s'en tenir à cette obligation faute de quoi il risque gros en matière de sanction. Mieux, le Chabab ne peut, également, pas saisir le Tribunal arbitral internationale de Lausanne car la FAF, instruite de l'affaire du RC Kouba il y a quelques années de cela, interdit toute démarche de cette sorte (article 104). Par contre, la FAF peut, elle, saisir l'instance juridique de Lausanne si elle s'estime lésée par une décision du TARLS d'Alger. Ces textes, la fédération les a proposés au vote de son assemblée générale dans laquelle on trouve les présidents des clubs professionnels. Si ces présidents ont voté et accepté ces règlements, ils se doivent de les respecter. La prochaine fois, ils devront regarder à deux fois avant de signer pour une mesure qui va à l'encontre de leurs intérêts.