«Seule la justice est habilitée à rendre des jugements et à porter des accusations dans les affaires de spoliation des biens publics». Le propos est du président de l'APN Mohamed Larbi Ould Khelifa qui s'est exprimé ainsi hier à l'occasion de la clôture de la session de printemps de l'APN. Il a, dans ce sens, mis en garde contre la «politisation» des affaires de détournement de biens publics qu'il ne manquera pas de qualifier de «crime impardonnable». «La spoliation des biens publics est un crime impardonnable, et il serait préférable et pour l'Etat et pour la société de ne pas rendre tendancieux ou politiser ces crimes», a-t-il préconisé. Pour le président de l'APN, «la bonne gouvernance n'implique pas seulement la lutte contre la corruption sous toutes ses formes, mais également la prévention de ses conséquences», a-t-il averti. La corruption est «le fléau du siècle», a-t-il ajouté, assimilant cette pratique à une forme de «terrorisme transfrontalier, dont souffrent plusieurs pays de par le monde aussi bien en Orient qu'en Occident». Toutefois et pour ce qui est de l'Algérie, «dire que tout le monde est corrompu nuit au pays, en premier lieu, et à ses cadres, en second lieu, qui souffrent en silence», ajoute le président de l'APN pour qui «ce serait donc faire dans la précipitation et l'injustice que de généraliser les accusations de corruption et d'ignorer le grand nombre de cadres nationaux, engagés dans la culture de l'Etat et veillant à la préservation des biens publics». La réconciliation nationale, une sage initiative Sur un autre volet, Mohamed Larbi Ould Khelifa a souligné dans son allocution que «la réconciliation nationale est une sage initiative ayant permis la poursuite du processus de l'édification de l'Algérie». Il enchaîne en énumérant les acquis de ce mécanisme, fer de lance de la politique du chef de l'Etat durant son second mandat et qui de l'avis du même orateur «a atteint de nombreux objectifs». «La réconciliation nationale avait atteint un bon nombre de ses objectifs, en premier lieu, le retour de la paix et de la stabilité» en Algérie, a soutenu Ould Khelifa, ajoutant que cette politique a aussi permis «la réhabilitation et l'élargissement des infrastructures de base du pays et de sa structure économique dans le domaine de l'agriculture, de l'industrie et des services». Le président de l'APN a évoqué également «l'élargissement de la base démocratique et l'implication de la société civile dans les affaires du pays» qu'il inscrit parmi les mérites de la réconciliation nationale. Cette dernière est érigée en «modèle dans de nombreux continents», a-t-il ajouté. Le président de l'APN a, d'autre part, affirmé que «les jeunes ont eux aussi été l'objet d'intérêt de la part de l'Etat pour lequel ils représentent le premier pari, car, a-t-il dit, «l'Algérie de demain commence aujourd'hui».