Le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, déplore un bilan législatif plutôt mitigé de l'action menée par la Chambre haute du Parlement durant la session de printemps. C'est ce qui ressort de son allocution prononcée hier, à l'occasion de la cérémonie de clôture de ladite session. «L'action législative du Conseil de la nation n'a pas connu l'intensité habituelle lors de la session de printemps par rapport aux précédentes missions», a en effet affirmé Bensalah. En s'exprimant de la sorte, il évoque implicitement un aveu d'échec ou tente-t-il de secouer le cocotier afin d'en finir avec l'esprit de léthargie qui a toujours caractérisé la Chambre haute ? Cette institution considérée comme importante dans l'organigramme de l'Etat se décline paradoxalement aux yeux de l'opinion comme une simple «chambre d'enregistrement» ou encore un établissement budgétivore sans concours réel, sinon visible dans la vie politique du pays. Du coup, le président du Sénat qui est à son troisième mandat consécutif à ce poste vient de mettre le doigt sur la plaie en évoquant un manque d'intensité dans l'action législative des sénateurs. Dans ce domaine, les sénateurs se sont toujours contentés d'adopter des projets de lois validés par les parlementaires de l'APN. Abdelkader Bensalah a souligné «l'importance particulière des textes de lois adoptés durant cette session, car traitant d'aspects socioéconomiques clés». Il citera notamment la loi sur la formation et l'encadrement des jeunes et celle relative aux conditions d'exercice des activités commerciales, toutes deux adoptées au courant de ladite session. Le président du Sénat se dit par ailleurs satisfait des activités ayant animé la Chambre haute du Parlement durant la session de printemps. Satisfaction qu'il tire notamment des séances des questions orales consacrées, a-t-il dit, à différents secteurs ministériels, ainsi que l'organisation de conférences, colloques et autres journées d'études traitant de différents thèmes. En vue d'une meilleure performance parlementaire, le président du Sénat ne manquera par ailleurs de mettre en évidence la disponibilité de l'institution qu'il dirige pour «poursuivre la coordination et la concertation avec l'Assemblée populaire nationale (APN), le gouvernement et les autres institutions de l'Etat», a-t-il dit. Cette performance en question est inévitablement le défi de l'heure que le Parlement doit relever impérativement à même de lui permettre de se mettre au diapason des aspirations du peuple.