Les Frères musulmans ont rejeté mardi le décret du chef de l'Etat égyptien par intérim, Adli Mansour, qui fixe le calendrier de la réforme de la Constitution et prévoit de nouvelles élections législatives et présidentielle. Essam El Erian, numéro deux de l'aile politique de la confrérie, dénonce un décret dû à "un homme désigné par les putschistes et qui usurpe le pouvoir législatif". Adli Mansour a dévoilé lundi soir un calendrier de transition étalé sur environ six mois, avec la rédaction d'une nouvelle Constitution qui devrait être soumise à référendum d'ici quatre à cinq mois, puis des élections législatives et présidentielle. La Constitution d'inspiration islamiste adoptée en décembre dernier par référendum a été suspendue mercredi lorsque l'armée a destitué le président Mohamed Morsi.