Aujourd'hui, on a trop vite fait de traiter d'hyperactif le moindre petit diable. En revanche, certains comportements doivent réellement vous alerter et vous inciter à consulter. A quoi reconnaît-on un enfant hyperactif ? Ce sont ces trois symptômes associés : agitation psychomotrice, inattention, impulsivité qui vont conduire les spécialistes à suspecter un syndrome d'hyperactivité. Ce qui caractérise essentiellement l'enfant hyperactif, c'est qu'il est incapable de maintenir son attention fixée sur quoi que ce soit. Tout le distrait : un bruit dans la rue, une mouche qui passe... Résultat : il passe sans cesse d'une activité à l'autre. Avec lui, c'est «moi d'abord». Il va répondre le premier en classe, même si ce n'est pas son tour. Se jeter dans les escaliers la tête la première, ou sortir de la voiture sans vérifier que la voie est libre. Il n'a aucun sens du risque et, sans le vouloir, se met constamment en danger La faute à qui, la faute à quoi ? Souvent, les parents d'enfants hyperactifs culpabilisent. Que les parents se rassurent : leur éducation n'est pas en cause. L'hyperactivité est liée à un dysfonctionnement de la dopamine, qui est un neurotransmetteur. C'est «l'hormone des sensations». Les facteurs psychologiques et environnementaux (familles en grande précarité, manque de repères, prise de stupéfiants durant la grossesse…) jouent également un rôle. Faut-il voir un psy ? Tous les médecins s'accordent à dire qu'une prise en charge psychologique est indispensable, que ce soit sous la forme d'une psychothérapie ou d'une thérapie cognitive et comportementale (TCC), pour tenter de modifier le comportement de l'enfant en lui apprenant à fixer son attention ou à prendre le temps de réfléchir avant d'agir. Quel avenir pour les hyperactifs ? L'hyperactivité n'a pas que des inconvénients ! Les hyperactifs ont quelque chose «en plus». Non seulement ils sont souvent d'une intelligence supérieure à la moyenne mais, en plus, ce sont des personnes qui s'affirment avec force, On trouve beaucoup d'hyperactifs chez les grands patrons, les journalistes, les hommes politiques et les animateurs télé ! Tous les espoirs restent permis.