La Fédération algérienne de protection des consommateurs appelle les citoyens à signaler aux services de la répression des fraudes des directions de commerce la hausse des prix des produits de large consommation subventionnés par l'Etat. En raison de la forte demande sur le lait en sachet, durant le mois de Ramadhan, certains commerçants augmentent le prix fixé pourtant par l'Etat à 25 DA. «Une association de Ouargla nous a contacté pour signaler l'augmentation du prix du lait en sachet à 35 DA», nous a indiqué, hier, Mustapha Zebdi, secrétaire général de la Fédération algérienne de protection des consommateurs et président de l'Association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (Apoce). Les prix des produits subventionnés par l'Etat ne doivent en aucun cas être augmentés par les commerçants, a-t-il relevé, condamnant le comportement de certains commerçants de Ouargla. Les services des directions du commerce doivent agir et sanctionner les commerçants véreux. M. Zebdi a également évoqué l'importante différence des prix des produits agricoles notamment entre le nord et le sud du pays. Les citoyens ne doivent pas être passifs et doivent jouer leur rôle dans la régulation du marché. Les pics enregistrés, durant certaines périodes, pour les différents produits, comme les vêtements à la veille de l'Aïd El Fitr et les fournitures scolaires à la veille de la rentrée, doivent disparaître grâce à «un mécanisme de régulation» qu'instaurera l'Etat, a-t-il proposé. Mais, un tel objectif ne peut être atteint sans l'élimination de la spéculation et l'organisation de la chaîne de distribution, défaillante actuellement. La sardine sera boycottée après le Ramadhan Devant la hausse encore une fois «injustifiée» des prix, le consommateur est appelé également à boycotter le produit concerné. L'Apoce ne cesse de lancer des appels à l'adresse des consommateurs afin de les inciter à agir. A l'instar des autres associations, l'Apoce utilise différents moyens pour défendre les intérêts des consommateurs à travers la dénonciation, des compagnes de sensibilisation en plus des appels au boycott lorsque le prix d'un produit atteint un niveau inacceptable comme c'était le cas en 2012 lorsque la fédération avait appelé au boycott de la viande rouge fraîche. Pour cet été, la fédération envisage de lancer, après le Ramadhan, un appel au boycott de la sardine pour ramener son prix à la baisse. L'Apoce a salué, par ailleurs, le boycott «spontané» du poulet par les consommateurs dans une commune de la wilaya de Djelfa. Suite à l'envolée des prix de ce produit, durant les deux premiers jours de Ramadhan, les citoyens se sont abstenus de l'acheter, provoquant une perte sèche aux marchands de volaille qui ont fermé boutique après s'être débarrassé de 17 quintaux de viande blanche, devenue impropre à la consommation.