Plusieurs citoyens de la commune n'arrivent pas à régler leurs affaires pour la simple raison que les employés ne sont pas en poste durant les heures de travail. A la mairie d'Ouled Fayet, certains agents ne semblent pas trop se soucier de l'angoisse qu'ils provoquent aux citoyens à cause de leurs absences répétées. Chargés de dossiers sensibles, tels que le recensement et l'inscription des jeunes sur le fichier du Service national ou l'assainissement des listes électorales, leur présence doit être de rigueur, d'autant que les délais accordés à ces opérations ponctuelles sont limités dans le temps. Beaucoup de lycéens et d'apprentis de la formation professionnelle, de même que de nombreux jeunes travailleurs, ont eu affaire aux indélicats employés qui désertent souvent leurs postes pour différents prétextes. L'aventure de ce jeune lycéen illustre parfaitement cette situation de vacance aux conséquences inimaginables : muni de tous les documents exigés, il profite de l'après-midi de la journée du lundi pour se mettre en conformité avec l'institution militaire. A sa grande surprise, l'employé affecté à cette tâche n'était pas à son poste. Des agents flegmatiques lui conseillent de revenir un autre jour, car la personne habilitée était occupée dehors. Jeudi après-midi, il se présente à nouveau à la mairie, croyant pouvoir régulariser sa situation. Surprise ! L'employé répondait encore aux abonnés absents. Les autres agents lui feront entendre la même rengaine, l'un d'entre eux allant même jusqu'à lui lancer cette désagréable réflexion : «Vous êtes vraiment pressé d'accomplir votre service national ?» Il a fallu que l'un de ses parents, exerçant dans une institution publique à Rouiba, s'absente de son travail durant toute une matinée pour procéder au recensement de son fils. Dans la même APC, des citoyens voulant s'inscrire sur les listes électorales ont été, eux aussi, victimes du comportement peu courtois de l'agent chargé de ce service. L'un de ces citoyens, muni de l'attestation de radiation du fichier électoral qu'il s'est fait établir dans son ancienne commune, de l'attestation de changement de résidence, des fiches familiales, du reçu d'électricité et du livret de famille ainsi que les copies de sa carte d'identité, a été tout simplement éconduit. Le prétexte : les autres membres de la famille ne sont pas portés sur la fiche de radiation. L'agent lui demande en outre de compléter ce document au niveau de son ancienne commune et de se faire établir une attestation d'hébergement par son conjoint… Pourtant, le ministère de tutelle a instruit les collectivités locales de faciliter à l'extrême cette opération pour permettre aux citoyens de participer à la prochaine consultation électorale. Mais c'est compter sans l'insouciance de quelques bureaucrates mal inspirés.