L'annonce de la participation de Louisa Hanoune à l'élection présidentielle du 9 avril interviendra vendredi à l'issue d'une réunion de la direction du Parti des travailleurs (PT) élargie aux responsables de sections. C'est ce qu'a annoncé samedi au forum de la télévision la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune. L'invitée de Soraya Bouamama a indiqué que ses militants ont réussi à collecter plus de 121 000 signatures auprès des citoyens. Dans le même registre, le PT, qui a raflé 1137 sièges lors des élections locales de 2007, a pu collecter 970 signatures d'élus, alors que la loi n'en exige que 600. Dans l'attente de son engagement dans la campagne électorale, le PT, indique sa porte-parole, mène depuis quelques jours une bataille politique pour collecter les signatures. Estimant que l'opération se déroule dans de bonnes conditions, Mme Hanoune a souligné que le PT se réjouit du fait qu'«aucune partie n'a usé de pression sur les citoyens pour signer les formulaires de souscription de signatures du parti». Et d'ajouter : «Toutes les signatures récoltées sont le résultat d'une action militante quotidienne de la part des militants et des militantes du parti.» L'oratrice a rendu hommage à ces derniers qui «ont sillonné les rues et les marchés, chose qui leur a permis d'aborder les citoyens et de s'informer sur leurs préoccupations, problèmes et espérances». La campagne politique de sensibilisation menée par ses militants a touché 300 000 Algériens à travers 48 wilayas, a souligné la première responsable du PT. Cette action vise, selon l'oratrice, à lutter contre le désespoir, car, a-t-elle expliqué, «il n'y a pas plus dangereux que le désespoir». Afin d'éviter de rompre les relations positives restantes entre les citoyens et les autorités, elle a appelé les institutions de l'Etat et l'APN à être à l'écoute du «cri du peuple». Au sujet de la surveillance de l'élection présidentielle prochaine, Mme Hanoune a réitéré son opposition à l'invitation lancée par le chef de l'Etat aux organisations internationales d'envoyer des observateurs. «Nous refusons la présence des observateurs étrangers, car cela est lié à la souveraineté nationale», a affirmé l'oratrice. Alors que le chef de l'Etat a décidé d'ouvrir la commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle aux représentants de tous les partis politiques, l'invitée de la télévision a indiqué que son parti «n'est pas contre une commission composée de représentants des candidats à la Présidence».