En attendant que le Parti des travailleurs (PT) tranche sur la candidature de sa secrétaire générale, Mme Louisa Hanoune à la prochaine présidentielle, le parti a collecté plus de 970 signatures auprès des élus et plus de 121.000 signatures auprès des citoyens dans le cadre de l'opération de souscription de signatures pour le scrutin de 9 avril. Cette annonce a été faite ce samedi soir par la secrétaire générale du PT, qui était l'invitée de l'émission "Forum de la télévision". Le PT, qui n'a pas encore pris sa décision concernant sa participation au prochain rendez-vous électoral tiendra une réunion de sa direction jeudi prochain à Alger. Cette réunion sera élargie, le vendredi, aux responsables de sections pour annoncer la position officielle du parti à propos de sa participation à l'élection présidentielle. Toutefois, Mme Hanoune a indiqué que sa formation politique mène une campagne politique "réelle" pour collecter les signatures. A ce propos, elle a précisé qu'aucune partie n'a utilisé de pression sur les citoyens pour signer les formulaires de souscription de signature du parti. Dans ce sens, elle a ajouté que toutes les signatures récoltées sont le résultat d'une action militante quotidienne de la part des militants et militantes du parti. Selon elle, ses militants ont sillonné les rues et les marchés dans une cadence qui leur a permis d'aborder les citoyens et s'informer sur leurs préoccupations, problèmes et espérances. A ce titre, elle a ajouté que les militants du PT ont discuté quotidiennement, dans le cadre de cette campagne politique de sensibilisation, avec pas moins de 300 000 Algériens à travers 48 wilayas, ajoutant que l'objectif d'une telle action est la lutte contre le désespoir, car selon la SG du PT, il n'y a pas plus dangereux que le désespoir. Mme Hanoune qui a critiqué le travail de Parlement, dont sa formation politique fait partie, a appelé les institutions de l'Etat et l'Assemblée populaire nationale à être à l'écoute du "cri du peuple" afin "d'éviter de briser les relations positives restantes entre les citoyens et les autorités". Elle est allée même à demander au gouvernement de prendre des mesures sociales en faveur des citoyens. Par ailleurs, elle a réitéré le refus de son parti quant à la présence d'observateurs étrangers à la prochaine élection présidentielle, estimant que cela est lié à la souveraineté nationale. S'agissant de la commission nationale indépendante de l'élection présidentielle elle a indiqué que son parti n'est pas contre une commission composée de représentants des candidats à la présidence qui se chargera de gérer le vote normalement. Mais elle est contre le fait qu'il y aura des représentants des partis politiques agréés. Pour la SG du Parti des travailleurs, il serait utile de réviser le code électoral, ou bien que le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales prenne une mesure exceptionnelle qui permettra aux représentants des candidats à assister à l'opération de dépouillement au niveau des commissions administratives. Interrogée sur la lettre qu'a adressée son parti le 22 janvier dernier au président de la République, dans laquelle il demande des mesures économiques d'urgence et l'amendement de code électoral, elle a indiqué que le parti n'a reçu aucune réponse pour l'instant. Pour rappel, Mme Hanoune a été reçue, suite à sa demande en 2004 par le président Bouteflika pendant 3 heures. D'autre part, la SG du PT a lancé un appel au président de la République pour abroger la dernière révision du code pénal dans le chapitre qui incrimine l'émigration clandestine, estimant que cela est "une insupportable provocation" pour la lutte contre cette "seconde tragédie nationale". Evoquant la crise économique mondiale, elle a réaffirmé qu'il s'agit d'une crise inégalée, qui détruit l'économie mondiale, notamment les forces de production. Dans ce sens, elle a estimé que la civilisation humaine est en danger, soulignant la nécessité de chercher la solution qui permettra de sauver les nations et les peuples de la détérioration. A une question concernant l'intégration de son parti dans l'Alliance présidentielle, elle a indiqué que son parti n'a reçu aucune invitation officielle tout en soulignant les différences qu'il y a entre son parti et ceux de l'Alliance que ce soit dans les positions ou bien la vision de la gouvernance. Nacera C