Le processus de privatisation d'Algérie Télécom (AT), maintes fois évoqué, a été définitivement annulé. C'est du moins ce qu'a déclaré hier à la chaîne III Moussa Benhamadi, PDG d'Algérie Télécom. «AT ne sera ni privatisée ni ouverte au privé», a-t-il déclaré. Il a expliqué que l'entreprise s'est engagée dans une opération de restructuration de sa gestion et de son volet management. De nouvelles mesures ont été entreprises par Algérie Télécom pour réussir son développement et renoncer à l'ouverture de son capital au privé. Plus d'une quarantaine d'entreprises étrangères étaient intéressées par la participation au capital de l'opérateur historique des télécommunications. «Nous sommes en train de nous restructurer et améliorer nos procédures de gestion et notre performance en matière de management. Nous avons des actions de formation aussi bien au niveau de l'encadrement qu'au niveau des agents d'exécution. Nous avons des capacités pour le faire», a-t-il souligné. Pour son programme de restructuration, Algérie Télécom a déjà récupéré la filiale Jaweb qui s'occupait des services internet d'une manière générale et du service d'information. L'entreprise compte investir 100 millions d'euros d'ici à 2013 pour développer la fibre optique, a noté M. Benhamadi. Il est même prévu, ajoute-t-il, «une politique de développement à l'internationale, dans le cadre du rachat ou de la participation au capital d'opérateurs de télécommunication en Afrique et ailleurs». Notons que l'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires estimé à plus de 60 milliards de dinars en 2008. Un chiffre appelé à se développer en 2009 grâce à la commercialisation de nouveaux services destinés aux professionnels essentiellement. Signalons que l'entreprise publique détient des créances impayées estimées à 500 millions d'euros.