Patrimoine-Le vieux ksar de Taghit, une histoire millénaire Construit au XIe siècle, le vieux ksar de la palmeraie de Taghit reste, malgré le poids des années, le témoin d'une histoire plusieurs fois millénaire. Les historiens attribuent la construction de cet ancien édifice à au moins deux Saints de la région, Sid Slimane et Merabet Sid Ahmed, de la tribu des Amara, tous d'eux venus de l'oued du Sahel et de Séguia El Hamra. Le vieux ksar qui domine toujours la cité de Taghit est bâti sur un plateau rocheux regardant la grande dune, à l'est, et trônant sur le flanc droit de l'oued Zousfana et sa palmeraie, en contrebas. Merouane Taghiti, architecte et guide des lieux, affirme que sa construction fut l'oeuvre de l'un de ses lointains aïeux. Selon ses explications, le village fortifié regroupe quelque 120 maisons, aujourd' hui inhabitées et dont la dernière des 60 familles installées ici, avait quitté les lieux seulement en 1991. Si le vieux ksar continue de défier la patine du temps, c' est à cause des nombreuses restaurations dont il a fait l' objet et qui le maintiennent dans son aspect originel grâce à l'utilisation de matériaux d' origine. Les maisons et les remparts du Ksar sont faits de mottes de terre extraites de l' oued lesquelles, mélangées à de la paille, forment un matériau résistant aux aléas de la nature. Un historien français présente le village fortifié comme étant «bâti sur la pointe de l' éperon rocheux qui tombe à pic sur l' Oued Zousfana et les habitations aux murs de toub croulants y sont groupés dans un enchevêtrement inextricable». Dans les années 1950, selon ce témoin privilégié, l' accès à l' intérieur des lieux se faisait par une porte basse entraînant le visiteur «dans un dédale de ruelles étroites qui se faufilent entre les maisons, montant, descendant, se tordant curieusement, changeant brusquement de direction selon les caprices du sol et la fantaisie des bâtisseurs». «En maints endroits, la roche affleure formant de larges surfaces polies et glissantes, où le pied ne doit s'aventurer qu'avec précaution», décrit-il encore. Aujourd'hui, ce lieu historique est devenu un «objet» touristique que les touristes ne ratent sous aucun prétexte. Alentour, sont installées des boutiques proposant des produits de l'artisanat local. Un des formateurs encadrant la 5e université de la Copeam (Conférence permanente de l'audiovisuel méditerranéen), qui s'est tenue récemment à Taghit, écrit dans un document à propos du ksar qu'on y «flâne avec beaucoup de plaisir dans les ruelles étroites», et qu'on s'y «plaît à imaginer la vie telle qu'elle s'organisait à travers ces ruelles couvertes, à découvrir ces petites places et les bancs qui parfois jalonnent la rue résonnent encore de longues palabres des hommes» d'alors. Les maisons du ksar, «loin d'être rudimentaires, développaient un certain confort», dit l'architecte, pour qui les matériaux utilisées pour bâtir ces maisons assurent chaleur en hiver et fraîcheur en été. APS Le Conseil d'administration de la manifestation «Al-Qods, capitale de la culture arabe 2009» a approuvé la décision de l'Union des radios et télévisions arabes (ASBU) de consacrer la journée du 27 février prochain à la diffusion d'un programme dédié à la ville d'Al-Qods.
L'approbation de ce programme, s'étalant de 13h à 22 h, heure locale d'Al-Qods, est intervenue lors d'une réunion tenue récemment par le conseil. Cette journée spéciale Al-Qods vise à informer le citoyen arabe sur les desseins visant la ville occupée avec la diffusion, notamment, de films documentaires sur Al-Qods et les différentes questions y afférents sur les plans politique, religieux, institutionnel et culturel.
Le conseil a également examiné le programme de lancement de cette manifestation, durant la mi-mars prochain, qui sera précédée par une allocution du président palestinien Mahmoud Abbas, du secrétaire général de la Ligue arabe, du président de l'Organisation de la conférence islamique, en sus d'interventions d'artistes, d'hommes de lettres et de culture dans le Monde arabe.
Il est prévu la participation d'artistes palestiniens à la faveur de présentations devant être annoncées ultérieurement, sachant que cette manifestation sera lancée à partir de cinq lieux différents à commencer par la ville d'Al-Qods. Le conseil a également passé en revue les projets culturels relatifs à la manifestation Al-Qods, capitale de la culture arabe dont le nombre dépasse les 500 projets.