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Le spectre d'Al Qaïda de retour ? Interpol tire la sonnette d'alarme après l'évasion de près de 2000 détenus dont des djihadistes en Libye, en Irak et au Pakistan
La Libye, l'Irak et le Pakistan ont assisté, pendant le mois de Ramadhan en cours, à de spectaculaires attaques contre des pénitenciers, aboutissant à la fuite de centaines de détenus dont beaucoup appartenant à Al Qaïda. En une semaine, du mardi 23 au mardi 30 juillet 2013, trois évasions massives de prisonniers ont eu lieu en Irak, en Libye et au Pakistan, enregistrant l'évasion de milliers de détenus, dont une partie membres d'Al Qaida. Les attaques des prisons irakienne et pakistanaise qui ont permis ces évasions ont été revendiquées respectivement par Al Qaida et des talibans. En juillet 2013 et pendant le mois de ramadhan en cours, en Irak, «au moins 500 détenus se sont évadés de deux prisons proches de Baghdad», avait-on annoncé en Irak. Des députés et des journalistes irakiens avaient annoncé que «la plupart des détenus évadés de ces pénitenciers irakiens sont de différentes nationalités et membres d'Al Qaida». Toujours pendant le mois de carême en cours, plus de 250 condamnés, dont plusieurs dizaines de combattants islamistes, ont été libérés dans l'assaut d'une prison du nord-ouest du pays, avait annoncé la presse. Il y a environ une semaine, les autorités libyennes avaient annoncé, de leur côté, que «plus de 1000 prisonniers se sont évadés d'une prison à Benghazi». Les attaques menées contre des prisons en Irak et au Pakistan sont l'œuvre d'Al Qaida et des talibans. Interpol soupçonne Al-Qaïda d'être impliqué dans des évasions de terroristes, notamment en Irak, en Libye et au Pakistan et a lancé hier une alerte globale de sécurité invitant à la plus grande vigilance tous les pays membres de l'organisation de coopération policière. Interpol (organisation internationale de police) a décidé de lancer son alerte «après une série d'évasions de prison dans neuf pays membres, parmi lesquels l'Irak, la Libye et le Pakistan», a-t-elle annoncé hier dans un communiqué. «Soupçonnant l'implication d'Al-Qaïda dans plusieurs évasions qui ont abouti à celles de centaines de terroristes et criminels, Interpol demande l'assistance de ses 190 pays membres pour déterminer si ces événements récents sont coordonnés ou liés», a ajouté l'organisation policière internationale (Interpol) basée à Lyon. Elle demande ainsi à ses membres d'«alerter le pays concerné si un terroriste en fuite était localisé, ce qui préviendrait une nouvelle attaque terroriste». Interpol rappelle que le mois d'août est une date anniversaire liée à plusieurs «violentes attaques terroristes» en Inde, en Russie et en Indonésie : «Cette semaine marque aussi le 15e anniversaire de l'attentat contre l'ambassade des Etats-Unis à Naïrobi, au Kenya, et Dar es Salam durant lesquels 200 personnes, majoritairement africaines, avaient été tuées, et 4000 autres blessées», a notamment souligné Interpol dans son communiqué rendu public hier. Le 7 août 1998, à Nairobi au Kenya et à Dar es Salam en Tanzanie, deux attentats à 10 minutes d'intervalle avaient frappé les intérêts américains, est-il rappelé. Interpol affirme aussi que le ministère des Affaires étrangères américain a également publié une alerte suite à des renseignements jugés «crédibles», suggérant qu'Al-Qaïda et ses organisations affiliées continuent d'organiser des attaques terroristes durant tout le mois d'août, particulièrement dans le Moyen-Orient et en Afrique du Nord. C'est ce qui expliquerait la décision prise par les Etats-Unis d'Amérique de fermer leurs ambassades hier dans 22 pays.