Un attentat terroriste a ciblé une patrouille de police, mardi soir, juste avant la rupture du jeûne, à Azeffoun, à 65 km au nord-est de la ville de Tizi Ouzou. Selon des sources concordantes, une dizaine d'individus armés jusqu'aux dents a tendu une embuscade à un fourgon de police au lieudit Tifrest, à un kilomètre à l'est de la ville côtière d'Azeffoun. Les assaillants ont ouvert le feu sur le véhicule de la police et l'ont criblé de balles. Trois policiers ont été tués, selon toujours notre source. D'autres policiers, qui ont été surpris par cette attaque, ont réussi à riposter et à repousser les terroristes. Ces derniers ont réussi à s'emparer des armes des trois victimes. Il s'agit de trois kalachnikovs et trois pistolets automatiques avec leurs munitions. L'accrochage a duré environ une dizaine de minutes. Un des assaillants a été neutralisé et son arme de type kalachnikov a été récupérée. Le terroriste n'est pas encore identifié par les services de sécurité. Juste après leur forfait, les éléments de cet important groupe armé ont pris la fuite en direction des maquis environnants de la ville d'Azeffoun. Ils ont disparu dans la nature. Les habitants de la région, qui avaient juste le temps de déguster leur repas, ont été surpris eux aussi. Une psychose s'est emparée de la population locale. Le crépitement des balles a semé la panique dans la ville d'Azeffoun. Même pas une heure après cette attaque meurtrière, les éléments de l'ANP ont investi les maquis situés sur les hauteurs de la région d'Azeffoun pour traquer le groupe armé qui a disparu à la vitesse de l'éclair. Les militaires ont passé au peigne fin monts et plaines. D'autres opérations de ratissage ont été enclenchées hier dans les massifs du nord-est de la wilaya de Tizi Ouzou dans l'espoir de localiser le groupe auteur de cet attentat. C'est le deuxième attentat meurtrier commis dans la région en l'espace de 10 jours seulement. Le 29 juillet, un capitaine de l'Armée nationale populaire a été tué dans un attentat à la bombe dans la commune forestière voisine d'Akkerou, non loin du village Tifrit n'Ath El Hadj. Cinq jours après, soit le 4 août, un engin explosif de fabrication artisanale et de faible intensité a explosé au passage d'un camion de l'armée, juste avant d'arriver au village Allalen, commune Aït Yahia Moussa, 20 km au sud de Tizi Ouzou. Les terroristes qui écument les maquis de la wilaya de Tizi Ouzou veulent signer leur retour en force en ce mois de Ramadhan. L'accalmie n'est donc que d'une courte durée dans cette wilaya qui souffre toujours des affres du terrorisme depuis deux décennies.