L'Association culturelle El-Hachemi Guerouabi, dédiée à l'œuvre et au parcours artistique du défunt chanteur, a rendu mercredi soir au Palais des raïs (Bastion 23), un vibrant hommage au chantre de la musique chaâbi en présence de plusieurs artistes et fans. Il s'agit du deuxième hommage de cette association qui a vu le jour en février 2012, rendu au regretté El-Hachemi Guerouabi ayant réuni plusieurs personnalités du monde des arts et de la culture, à l'instar du réalisateur Djamel Bendadouche, le comédien Fouzi Saïchi et le chanteur Mehdi Tamache. Présents à cette soirée, les chanteurs interprétant le même genre musical, Abdelkader Chaou et Hamidou, ont salué l'initiative qui évoque le legs laissé par le défunt, décédé le 18 juillet 2006 et qui malgré sa disparition, "est toujours parmi ses siens et sa voix enchanteresse résonne encore". La soirée était donc l'occasion de rendre hommage à la chanson chaâbi dont Guerouabi aura été, incontestablement, l'interprète qui l'a mieux développée. Abdelmadjid Meslem, un chanteur chaâbi est venu de Souk Ahras pour assister à cette soirée et ressusciter le legs de Guerouabi en interprétant "Karsani Ghennem", l'une des plus belles chansons du défunt, Tout comme Lilya Mekadir, Hamidou et Chaou Abdelkader qui ont interprété à leur tour des chansons de type "madih". Présidée par Chahira Guerouabi, veuve du défunt, l'association vise à rendre hommage au chantre de la musique chaâbi chaque année à l'occasion de l'anniversaire de sa disparition à travers notamment une soirée artistique mettant en avant le patrimoine de cet artiste qui a bercé des générations entières de mélomanes. Selon Mme Guerouabi, l'association vise également la création d'une "école" pour la préservation de l'art Guerouabi et la sauvegarde du patrimoine chaâbi comme l'interprétait le défunt. Mme Guerouabi avait déclaré récemment à l'APS que le patrimoine légué par El-Hachemi et qui comporte même des œuvres inédites, sera ouvert à la recherche académique. Dans ce sens, une pléiade de chanteurs de chaâbi sillonneront à partir de septembre prochain plusieurs wilayas du pays, a-t-elle ajouté. L'interprète de "Youm el-khemis" et d'"Aouicha ou el-Herraz" possédait un riche répertoire qui s'étendait des mélodies algériennes jusqu'aux chansons marocaines, en passant par la chansonnette. Adopté, sur conseil du poète et parolier, Mahboub Bati, ce genre a fait conquérir à l'artiste de nouveaux adeptes, notamment avec l'éternelle "El Barah" qui aura bercé plusieurs générations depuis une quarantaine d'années.