Ce sont des habitants mécontents qui ont envahi le siège de l'APC de Tadmaït , commune à environ 18 kilomètres à l'ouest de la ville de Tizi Ouzou, durant la matinée de mercredi. La cause serait, selon une source locale, l'exclusion de nombreux citoyens de la liste des bénéficiaires des indemnités des intempéries enregistrées durant l'hiver 2012. En effet, des centaines de familles parlent de «favoritisme» de la part du premier responsable de la commune dans l'élaboration de la liste des bénéficiaires dont certain n'y ouvrent pas droit. Dès la prise de connaissance de cette liste, les habitants de la commune de Tadmaït, relevant de la daïra de Draâ Ben Khedda, se sont aussitôt regroupés devant le siège de l'APC pour exiger du président la suppression des noms des personnes qui n'ont pas été touchées par les dégâts causés durant l'hiver 2012. «Ils vont jouir d'une aide financière, alors que moi dont la toiture de ma maison est très endommagée, je me retrouve écarté de cette liste. Je ne comprends pas pourquoi on essaye à chaque fois d'ajouter de la peine à des familles qui souffrent déjà. C'est une politique de deux poids, deux mesures qui ne dit pas son nom», déclare un habitant de la région. Comme lui, de nombreux autres citoyens ont été écartés de la liste des bénéficiaires. Sur les 250 dossiers de demande déposés seuls 92 ont été retenus. Les protestataires sont déterminés à camper sur leur position aussi longtemps que cette liste reste inchangée. «Nous n'allons pas nous taire devant une telle injustice. Nos maisons doivent être réhabilitées avant la prochaine saison hivernale», précisera un citoyen. Par ailleurs, et suite à cette manifestation, le P/APC aurait saisi le wali de Tizi Ouzou par écrit lui demandant de retarder l'accord de cet aide financière aux bénéficiaires figurant dans la liste et de faire rembourser la tranche encaissée. Seulement, certains élus de la commune s'opposent à cette décision, estimant que la liste a été établie dans les normes et validée par différents services, notamment Slep, la wilaya, la CNL et la commission d'enquête.