D'imposantes manifestations pacifiques ont été organisées le week-end dernier dans la ville occupée d'El Ayoun pour réclamer le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et la libération des détenus sahraouis, a rapporté hier l'agence de presse sahraouie SPS. Les manifestants ont scandé des slogans «réclamant l'autodétermination du peuple sahraoui et l'indépendance (du Sahara occidental) et dénonçant le procès militaire imposé au groupe du camp de Gdeim Izik», a précisé SPS. La police marocaine «est intervenue pour empêcher les manifestants d'exercer leur droit à s'exprimer et à manifester pacifiquement», blessant l'ancien détenu politique sahraoui, Abdelmoutalib Serir, et la citoyenne sahraouie, Maalouma Millel, qui a été évacuée vers l'hôpital, a ajouté la même source. Par ailleurs, des éléments de la police marocaine ont perquisitionné au domicile du citoyen sahraoui M'barek Daoudi dans la ville de Klimime (sud du Maroc) où ils ont arrêté ses trois fils après s'être livrés à des «pratiques humiliantes» sans donner les motifs des arrestations ni présenter de mandat, a rapporté dimanche l'agence de presse sahraouie (SPS). Citant le ministère des Villes sahraouies occupées et des Communautés, SPS a précisé que le citoyen sahraoui M'barek Daoudi «a été surpris par la violation de son domicile et l'arrestation illégale de ses fils, lesquels ont été roués de coups et violentés devant les autres membres de la famille». Les autorités marocaines ont «lancé une campagne d'arrestations ciblant les jeunes et les enfants à travers les différents quartiers de la ville de Klimime où huit jeunes et deux mineurs ont été arrêtés», a ajouté la même source. Signalons que le militant sahraoui des droits de l'homme, Wafi Latrach, a indiqué «avoir été arrêté, violenté et détenu pendant au moins une heure et demie au niveau du poste relevant des forces auxiliaires de Klimime. Il a ajouté avoir «entendu les cris d'un groupe de jeunes et d'enfants subissant des agressions à l'intérieur de ce poste».