«Il faut revenir aux règles de la communauté internationale pour résoudre le conflit Sahraoui», a déclaré hier le sénateur belge Pierre Galand, en marge de la cérémonie d'ouverture de l'université d'été des cadres de la République arabe sahraouie et démocratique, qui se tient à la salle de conférences de l'INH à Boumerdès. Pierre Galand, fervent défenseur des droits de l'homme et des peuples opprimés, a tiré à boulets rouges sur les puissances coloniales et les maîtres du moment qui partent en guerre et abandonnent la résolution des problèmes de ce monde. «S'il y a un pays qui devait remplir ses obligations internationales, c'est bien le Royaume d'Espagne qui devait reconnaître l'indépendance du Sahara occidental et qui avait passé un accord de traîtrise avec le Maroc en 1975», a-t-il affirmé à la presse. Et d'ajouter : «Les monarchies espagnole et marocaine violent le droit international par leur reprise des accords de la pêche qui avaient été suspendus même par le Conseil européen». «C'est à nous, citoyens européens, de rappeler nos gouvernements sur la cohérence du respect du droit international, qui, selon nous, est la seule voie au règlement des conflits notamment la cause sahraouie», a-t-il insisté avant de mettre en exergue l'évolution des relations internationales et le contexte régional marqué par les bouleversements qui touchent plusieurs pays notamment ceux du Sahel. Sur ce point, Pierre Galand a précisé que même «la France a longtemps esquivé la question sahraouie qui a connu un recul considérable depuis la guerre menée par Sarkozy en Libye et l'intervention des forces militaires au Nord Mali, une opération pilotée par François Hollande». «C'est le droit du plus fort qui dicte la manière dont le monde doit vivre, et il faut qu'on sorte de ce piège», a-t-il averti. L'orateur a appelé au respect de la légalité internationale et c'est la quatrième session de l'ONU qui définira les droits des peuples et nous allons plaider la résolution de la question sahraouie, a-t-il insisté avant de réitérer sa demande de «prolongement du mandat de la Mission des Nations unies au Sahara occidentale (Minurso) et l'élargissement de celle-ci jusqu'à toucher le volet du respect des droits de l'homme». Il a dénoncé, par ailleurs, l'incohérence des gouvernements européens quant à la prise d'une seule position concernant la résolution du conflit sahraoui. «L'Europe a passé un accord de libre-échange avec le Maroc sans qu'elle définisse réellement les frontières exactes du Sahara occidental», a-t-il affirmé en substance.