trent-six cas de paludisme, importés, ont été enregistrés dans la wilaya de Tamanrasset de janvier à fin juillet dernier, a indiqué le directeur de la santé de la wilaya, tout en insistant sur la coordination avec les pays du voisinage pour endiguer la maladie. De son côté, le ministère de la Santé a rappelé qu'il maintenait, en collaboration avec le laboratoire de référence du paludisme de l'Institut national de santé publique (INSP), une «surveillance constante» du programme de lutte contre cette maladie «avec une vigilance toute particulière pour les wilayas frontalières à risque». Des actions de prévention et de lutte antivectorielle ont été renforcées à la suite de réunions avec le wali de Tamanrasset, le chef de daïra de Tinzaouatine et l'ensemble de l'exécutif de cette wilaya, a indiqué le ministère de la Santé. Ces 36 cas ont été tous pris en charge au niveau de l'établissement hospitalier de Tamanrasset, en attendant la confirmation de cas effectifs de paludisme par les laboratoires spécialisés à Alger, a-t-on signalé. Ils sont en baisse par rapport à ceux signalés l'an dernier et ayant vu la confirmation de 48 cas sur les 804 suspectés, a-t-on précisé, soulignant que 60% des cas relevés sont des ressortissants d'Afrique subsaharienne, le reste des Algériens ayant séjourné dans des pays de cette région sans respecter les précautions médicales et de vaccination d'usage recommandées.
Les campagnes de sensibilisation au niveau des structures de santé de proximité de la wilaya de Tamanrasset sur la nécessité de prendre les précautions nécessaires, médicale et de vaccination, avant de voyager en Afrique, marquée en cette période de l'année, par une forte activité pluvio-orageuse dans la région, reste le meilleur moyen de prévenir la maladie. «La coordination avec les pays voisins du Sud, notamment le Niger et le Mali, pour endiguer cette pathologie reste indispensable», a estimé une source de la direction de la santé de la wilaya. l'Algérie a pris ses dispositions et intensifie ses campagnes pour couvrir et traiter, par aspersion d'insecticides, l'ensemble des points d'eau suspectés se trouvant sur son territoire, dont celle se trouvant dans les régions frontalières de Tinzaouatine et d'In-Guezzam et la ville de Tamanrasset, a ajouté la même source. Les communes ont été dotées dernièrement d'équipements, pour un coût de 2 millions DA, et disposent actuellement d'un stock de 120 kg d'insecticides, pour cette opération, selon le directeur de la santé de la wilaya de Tamanrasset.