Les importateurs n'auront plus à subir les lenteurs des procédures douanières et pourront sortir leurs véhicules dès leur arrivée au port. Les personnes désireuses d'importer un véhicule de l'étranger n'auront plus de problèmes de dédouanement. C'est ce qu'ont déclaré M.Lebib et des hauts fonctionnaires qui l'ont accompagné lors d'une visite d'inspection et de travail des différentes inspections douanières au port d'Alger. Autrement dit, les particuliers bénéficieront de toutes les facilités administratives inhérentes aux procédures de dédouanement des véhicules. Dorénavant, les propriétaires ne seront plus obligés de faire des chaînes interminables pour l'acquisition du bulletin 846 leur donnant droit de circuler après l'octroi de la carte grise au niveau de leurs wilayas respectives. Cette mesure de facilitation vise à satisfaire la population et minimiser la saturation du service en charge du dédouanement. Pour ne pas «prendre en otage» les importateurs particuliers à travers les lenteurs administratives, il a été décidé de «délivrer les documents nécessaires aux importateurs pour écourter et éviter les tracasseries bureaucratiques auxquelles ils devront faire face au niveau des wilayas pour l'octroi de la carte grise». M.Lebib a pris connaissance des retards accusés dans les opérations d'authentification des véhicules dont certains ont perduré durant un peu plus d'une année. Pour éviter ces retards, il a été recommandé «l'établissement d'un bulletin 195 permettant aux douaniers de procéder à des contrôles a posteriori sur les véhicules suspectés qui devront faire l'objet de saisie même après leur mise en circulation». Ces nouvelles mesures de facilitation des procédures devront avoir pour effet de désencombrer le service concerné qui, auparavant, accueillait, quotidiennement, des centaines de personnes provoquant des chaînes interminables. Il serait, néanmoins, souhaitable que l'avis de débit réclamé par les douaniers pour justifier la provenance de l'argent ayant servi à l'achat du véhicule soit «éliminé» pour la simple raison qu'il incite les propriétaires à verser dans la spéculation et le trafic en allant «acheter ce document auprès des nombreux trafiquants sur la place d'Alger», M.Regue, divisionnaire au port d'Alger était favorable à ces mesures tandis que d'autres hauts fonctionnaires ont reconnu que «environ 70 % des véhicules circulant à Alger sont classés dans la catégorie de véhicules gonflés ou tout simplement appartenant à la catégorie ZH et qui ont été régularisés». A noter, enfin, qu'une nouvelle équipe avec un nouvel esprit est en charge de mettre en application ces nouvelles mesures et d'informatiser le service. Toutefois, il faut signaler que les locaux réservés à ce service devraient, en tout état de cause, être restaurés pour offrir un meilleur cadre aux douaniers opérant sur les lieux.