C'est la première fois que la CICB se penche avec autant d'abnégation sur un produit de réflexion. Les membres de la commission de réflexion de la coordination intercommunale (un délégué par commune) se retrouveront ce soir au centre culturel d'El-Kseur pour débattre et enrichir le document portant sur les perspectives politiques, proposé en plénière par la coordination de l'ex-daïra de Sidi Aïch, lors du dernier conclave. Cette réunion, qui sera présidée par Ali Gherbi du CSC d'El-Kseur, constitue le premier acte d'une action de réflexion, longtemps mise à l'écart. L'adoption du document aura lieu lors d'un miniconclave qui se tiendra, toujours à El-Kseur, lundi prochain. C'est la première fois que la CICB se penche avec autant d'abnégation sur un produit de réflexion de façon plus ou moins approfondie. Au sein de l'intercommunale, on ne veut surtout pas se présenter les mains vides à la prochaine rencontre de l'interwilayas. Ce document présente une sérieuse avancée sur le plan politique, estiment les observateurs. Au-delà du reflux en matière de mobilisation que tout le monde ou presque reconnaît, présentement, les rédacteurs de ce projet d'«ouverture et de concertation», ont fait un constat sans complaisance sur les actions menées sur le terrain. Les initiateurs du document en question notent que «s'il est vrai que la disponibilité citoyenne quant à l'aboutissement des revendications n'a jamais été altérée, il n'en demeure pas moins que l'adhésion aux actions du mouvement a connu un reflux, notamment depuis les élections locales .» La démobilisation reconnue enfin, les animateurs l'expliquent par des facteurs exogènes et endogènes. «L'attitude du pouvoir face au mouvement, les partis politiques et leur compromission, l'opinion internationale, l'usure, le manque d'expérience et le dysfonctionnement» sont autant de facteurs relevés dans le document dans lequel on trouve également les points autour desquels s'articulent «la justesse du combat, la disponibilité citoyenne...». Les rédacteurs donnent ensuite les raisons d'une ouverture. «C'est un devoir de responsabilité et une exigence d'efficacité», écrivent-ils. Il s'agit, pour les promoteurs de cette ouverture, de «capitaliser l'élan de solidarité, faire jonction avec les autres régions du pays, construire un puissant réseau de solidarité...». Pour ce faire, ils préconisent «l'organisation de rencontres bilatérales avec les acteurs sociopolitiques et de journées d'actions globales» qui déboucheront sur «un forum ou une conférence nationale» avec pour objet de faire le bilan et d'«explorer les voies et moyens pour la satisfaction des revendications contenues dans la plate-forme d'El-Kseur».