L'équipe Blidéenne retombe dans les rets de l'instance du football international. Il y a à peine, quelques semaines, l'USMBlida avait été obligée de verser quelque 170 millions de centimes à la FAF. Cette somme représentait le montant qu'avait prélevé la Fifa dans le compte de la Fédération algérienne de football du titre de dédommagement au préjudice subi par le joueur brésilien Sergio Morales. Ce dernier aurait été évincé par le club blidéen d'une manière abusive et avait porté l'affaire au sein de l'instance internationale de football à Zurich. En réalité, l'USMB aurait dû payer plus que cela, seulement la FAF lui a retranché les deux millions de dinars (200 millions de centimes) qu'elle devait lui verser au titre des droits de télévision. Faites vos comptes: Sergio a coûté au club blidéen la bagatelle de 370 millions de centimes! Ce club était bien obligé de payer car la saison dernière une première sanction de la Fifa avait amené le FAF à lui retrancher deux points au classement général du championnat. Cette fois-ci, l'USMB encourait la suspension pure et simple de la compétition. Le club blidéen pensait en avoir fini avec ses déboires et voilà qu'un autre problème lui tombe sur la tête, et comme le précédent il émane de la Fifa via la FAF. En date du 14 janvier 2003, un fax de l'instance de Zurich a informé la Fédération algérienne que le joueur brésilien (encore un) Marcello De Oliveira réclame 60.000 francs français au club blidéen, une somme qui représente le dédommagement du préjudice subi. La Fifa a indiqué qu'elle détenait un contrat liant De Oliveira à l'USMB en date du 30 octobre 2000, un contrat de deux ans qui le libérait donc le 30 octobre 2002. La Fifa a donné jusqu'au 3 février 2003 à l'USMB pour qu'elle apporte la preuve que ce qu'avance De Oliveira est faux. Le club blidéen vient de répondre (toujours par le biais de la FAF) à l'instance internationale. Dans le document envoyé à Zurich, ses dirigeants expliquent que le contrat présenté par le joueur brésilien est un document frappé de nullité puisque ne comportant aucun sceau officiel, ni signature en présence d'un notaire des deux parties. Il est ajouté que les signatures reproduites au bas du contrat ne sont pas légalisées. L'USMB fait savoir à la Fifa que De Oliveira a en revanche signé un contrat notarié en trois langues, arabe, français et anglais, en date du 7 octobre 2001 et d'une durée de 3 ans. Le Brésilien lui appartiendrait à ce jour. Il se trouve que De Oliviera à la fin de la saison 2002-2003 est reparti pour des vacances dans son pays (rien que pour le billet d'avion, les Blidéens auraient déboursé 27 millions de centimes). Il devait revenir en Algérie le 1er août 2002 pour reprendre les entraînements avec son club. Or, c'est de Finlande qu'il a donné de ses nouvelles. En effet, de ce pays scandinave, il a saisi les dirigeants du club blidéen pour qu'ils lui délivrent un certificat de transfert international afin qu'il puisse signer dans le club du FCHamenlinna. Les Blidéens ont bien sûr refusé car, pour eux, De Oliveira était en absence irrégulière. Selon eux, s'il y a bien une partie qui a été lésée dans cette affaire, c'est bien l'USMB. La Fifa a, donc, reçu le document blidéen dans les temps. Il appartient maintenant à sa commission juridique de l'étudier minutieusement, cependant, on ne manquera pas d'avoir des craintes pour l'USMB. L'affaire Sergio Morales est là pour nous le rappeler puisque pour ce dernier, le club blidéen avait déclaré n'avoir signé aucun contrat avec lui et cela n'a pas empêché la Fifa de prendre sa défense. Il reste que toute cette histoire fait ressortir la nécessité pour les clubs de se méfier de ces joueurs étrangers inconnus. Apparemment, eux, connaissent fort bien les rouages du football international et les tournures juridiques. Si nos clubs ont de l'argent à gaspiller, qu'ils continuent de la sorte sinon qu'ils se contentent de ce qu'offre le marché algérien. Ce n'est peut-être pas terrible comme produit mais au moins il ne fait pas trop de bruit sur ses droits.