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Quand le FIS «récupérait» la mise
FLASH-BACK SUR LA TEMPÊTE DU DESERT
Publié dans L'Expression le 02 - 02 - 2003

ce conflit a eu des conséquences directes sur la vie politique nationale.
Au mois de juin 1990, lorsque le FIS avait remporté les élections locales, personne n'était en mesure de miser sur un coup de force qui remettrait en cause le processus démocratique en cours. Les courants hostiles à l'islamisme ont paniqué, mais la revendication est restée au stade politique; argument contre argument, idée contre idée, thèse et antithèse. Il aura fallu attendre les conséquences de la guerre du Golfe pour que les mots se transforment en actes.
Tout a commencé en août quand Saddam Hussein a envahi le Koweït. Le FIS, en phase ascendante, tient un rassemblement monstre à la place du 1er-Mai et condamne l'action de Saddam. Ali Benhadj le traite de haddam (destructeur). Mais la Ligue arabe est restée impuissante devant les pressions de l'administration américaine qui avait trouvé les motifs suffisants pour jouer pleinement son rôle de gendarme.
Abassi Madani et Ali Benhadj se rendent au Golfe, rencontrent les chefs arabes et tentent de les conduire à une solution négociée avec Saddam. A leur retour, ils retrouvent la rue en marche. Les jeunes sont sortis spontanément - après les premières attaques aériennes contre Bagdad - manifester leur soutien à l'Irak. Les plus excités veulent combattre aux côtés des Irakiens. Le numéro deux du FIS n'a pas eu à réfléchir. Il tient un rassemblement à la même place et adresse des mises en garde sévères au pouvoir dont la position vient d'être exprimée devant les députés à l'Assemblée par la voix du Président de la République, Chadli Bendjedid. C'est à cet instant précis que s'effectue le tournant. Benhadj hausse le ton et revendique des armes pour combattre avec l'Irak. La rue se met en mouvement. Les islamistes marchent seuls en nombre. Des tenues afghanes apparaissent. Les slogans inédits sont entendus. Le FIS est en train de se substituer au pouvoir officiel. Et rien n'arrêtera sa marche.
Ali Benhadj se rend à Bagdad, rencontre Saddam puis tient un meeting à Bab El-Oued. Il demande l'ouverture des camps d'entraînement, appelle les pays arabes à cesser de fournir le pétrole aux USA et leurs alliés, etc. La semaine suivante, il mène la grande marche vers les Tagarins. La marche est détournée vers le Palais du gouvernement où l'attendent Nezzar, Hamrouche et Mohammedi. Nezzar et Benhadj entrent dans une dispute violente. Chacun campe sur ses positions. Benhadj ressort et remonte à la tribune, installée en haut des escaliers du Palais, et annoncel'échec des conciliabules. Vêtu d'un treillis neuf, il invite ses fidèles à aller s'entraîner tous seuls dans les stades. Certains ont fait quelques exercices puis se sont lassés très vite.
La guerre est terminée. Abassi déclare à la télévision nationale que le sang collecté a été transféré en France. Le président du Croissant-Rouge algérien s'insurge. L'APN vote les deux lois électorales. Abassi accuse les députés de «haute trahison». Les «7+1» se réunissent à l'hôtel Safir et menacent d'une grève générale. Abassi les prend au mot. Lors des rencontres avec les représentants du groupe, il leur demande de la faire seuls s'ils le peuvent ou de le suivre. Le Washington Post étale l'affaire du réacteur de Aïn Oussera.
Les journaux britanniques prennent le relais. Certaines personnalités influentes soufflent à Abassi que s'il n'obtient pas le pouvoir avant l'été 1991, il ne l'obtiendra jamais. Il fera donc seul la grève, contre vents et marées. Les partis entrent en campagne pendant que Abassi fait une campagne d'une autre nature. Il s'attaque pour la première fois au Président Chadli Bendjedid qu'il qualifie de «mesmar Jeha».
La grève débute le 25 mai sans aucun impact sur l'industrie. Au fil des jours, les manifestations s'amplifient dans les rues, principalement à Alger, avec tout ce que cela entraîne sur les activités économiques.
L'Etat de siège est décrété et les places publiques sont évacuées par la force. Ghozali remplace Hamrouche. Il rencontre Abassi et annonce la finalisation d'un accord.
Quelques jours plus tard, il renie ces accords. Il préfère traiter avec une aile dissidente du FIS. Le 30 juin, les deux leaders du FIS sont arrêtés. Les anciens bouyalistes s'activent. Hachani participe aux élections reportées au 26 décembre et les remporte.
A l'insu des Français, le feu vert des Américains est donné au groupe de Nezzar pour barrer la route au FIS. L'Algérie entre de plain-pied dans l'ère du terrorisme. Elle n'en est pas encore sortie.


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