Le porte-parole du CSC gêne-t-il autant ces forces qui veulent, à tout prix, faire du mouvement une rampe de lancement pour leur projet d'autonomie? L'affaire opposant le leader du Comité de la société civile (CSC) d'El-Kseur à notre confrère de la presse francophone, La Dépêche de Kabylie, cacherait un bras de fer au sein du mouvement citoyen entre les pro et les anti-autonomistes de la Kabylie. C'est ce que révèlent des délégués et des personnes très proches du mouvement des ârchs. Les propos attribués au délégué de l'interwilayas à la veille du déclenchement de cette affaire, sont qualifiés de «totalement faux et dénués de tout fondement» par l'entourage très proche de Gherbi. Cependant, les démentis apportés par le concerné dans les colonnes d'un autre confrère, jeudi dernier, sont-ils suffisants pour influer sur le cours des choses? Rien n'est moins sûr puisque la manoeuvre semble aller crescendo. En effet, une campagne de déstabilisation du mouvement avec le recours au «chantage de la dénonciation» est imminente, selon des sources qui suivent attentivement le dossier des ârchs. Quant à ses commanditaires, il semblerait qu'il s'agisse de ceux qui ne supportent plus que Ali Gherbi piétine leurs plates-bandes. Mais les structures du mouvement, aguerries par les divers coups de boutoir reçus aussi bien du pouvoir que de certains groupes d'influence locaux, ont vite flairé la manipulation. La Cadc, sollicitée en urgence pour condamner le délégué d'El-Kseur, aurait décidé de ne pas donner de suites à cette demande, tandis que la Cicb a apporté un soutien franc à Ali Gherbi dans ce bras de fer. Par ailleurs, les partisans du dialogue politique à Akbou, une des villes les plus endeuillées par le printemps noir, parlent de mise en échec des tentatives visant à imposer un délégué de l'interwilayas, réputé pour son adhésion aux autonomistes. La dizaine de délégués de cette ville est solidaire avec Ali Gherbi, nous fait-on savoir. Enfin, la guerre étant bel et bien engagée entre les partisans du dialogue et la solution politique à Akbou, Tazmalt, Ighil Ali, El-Kseur et dans le Sahel et ceux qui veulent maintenir le statu quo ayant atteint le stade de non-retour, le porte-parole du CSC donnera rendez-vous très prochainement à la population de la Kabylie pour des révélations fracassantes sur les dessous de cette affaire.