Une autre richesse de l'Algérie est mise en exergue à travers l'Année de l'Algérie en France. Les richesses de notre Algérie sont immenses, ses trésors sont fabuleux et ses facettes sont multiples. C'est ce que voudraient mettre en exergue les responsables de l'Année de l'Algérie en France. Par les diverses activités prévues, par les différents départements mis en place dans cette perspective, il ne s'agit pas seulement de parler de notre culture: littérature, musique, peinture...mais c'est aussi et surtout une occasion de montrer que notre pays a, lui aussi, son histoire, ses origines, son patrimoine et surtout de magnifiques sites naturels qui peuvent égaler en beauté, en signification et en histoire, les autres sites du monde classés patrimoine mondial. L'Algérie avec ses 1200 km de côtes et plus de 2000 km à l'intérieur des terres africaines, a, de par sa position, été le réceptacle de toutes les civilisations qui ont fleuri dans ce berceau de l'humanité que représentent l'Afrique et la Méditerranée. Sous l'égide de Abderrahmane Khelifa, commissaire de l'exposition, chargé du patrimoine, le Commissariat de Djazaïr, l'Année de l'Algérie en France, a élaboré un très bel ouvrage, agrémenté de photos où il est question des 7 sites du patrimoine algérien qui ont été classés par l'Unesco comme patrimoine mondial. Il s'agit d'abord du Tassili des Ajjer, un site situé au centre du Sahara, s'appuyant sur la partie orientale de l'Ahaggar et qui est un vaste plateau de grès qui s'élève de 1000 à 2500m. Ses ressources naturelles, ses richesses culturelles qui sont visibles à travers des peintures et des gravures rupestres qui remontent à dix mille ans et qui renseignent sur la formidable aventure de l'homme et de son environnement jusqu'à l'apparition de l'écriture, ont fait que l'Unesco s'est décidé à le classer dans le domaine du patrimoine mondial de l'humanité en 1982 et réserve de la biosphère (MAB) en 1986 et ce, afin d'assurer sa protection, sa conservation et la mise en valeur des vestiges préhistoriques et culturels qu'il contient. Pour la période antique de l'histoire de l'humanité, les sites de Tipasa, Djemila (Cuicul) et Timgad, ont été considérés comme représentatifs des villes antiques qui se sont développées dans cette partie du bassin méditerranéen. C'est ainsi que des traces archéologiques remontant à la civilisation romaine sont visibles au niveau des sites, des monuments, des mosaïques, de la céramique et des inscriptions épigraphiques dont le nombre dépasse 50.000. L'homme y a également laissé trace de son passage par ses écrits, comme ce fut le cas pour les païens tels Apulée de Madaure, Fronton de Cirta ou Lactance ou des chrétiens comme Emeritus de Caesarea, Augustin de Thagaste, etc. La civilisation musulmane a elle, aussi, marqué son passage et ses traces sont visibles à travers la Qal'aâ des Beni Hammad, le pentagone du M'zab et la Casbah d'Alger, qui ont été eux aussi classés patrimoine mondial. Vouloir en parler, les décrire un par un, revenir à l'histoire passionnante que renferment chaque pierre, chaque dessin, chaque fossile, chaque mosaïque, chaque objet de ce décor nous pousserait à écrire des pages et des pages de beauté et d'histoire; on se contentera de dire que c'est pour faire découvrir toutes ces richesses culturelles, toute cette profondeur historique et ces empreintes humaines que l'Algérie possède, que le Commissariat de l'Année de l'Algérie en France, et plus spécialement le département Patrimoine, a édité ce bel ouvrage intitulé Algérie, les sites du patrimoine mondial dont sont puisées ces quelques informations et bien plus encore, accompagnées de très belles photographies des sites et paysages décrits - aussi bien historiquement que culturellement. Une réelle fierté que de voir d'aussi fabuleux monuments nous appartenir, nous les Algériens qui allons voir ailleurs ce que nous avons chez nous...Avis aux amateurs!