Aussi, est-ce le plus naturellement du monde que des hommes et des femmes du monde de la culture et des arts accompagneront le président français, Jaques Chirac dans sa visite d'Etat dans notre pays à partir d'aujourd'hui. C'est ainsi que feront partie du voyage, outre Cheb Mami, un des symboles de ce rapprochement culturel, Kader Belarbi, danseur superstar à l'Opéra et chorégraphe, Denis Bauchard, président de l'Institut du monde arabe, l'écrivain et scénariste, Louis Gardel ainsi que Claude Cohen-Tannoudji, prix Nobel de physique, né à Constantine. Il y aura également l'actrice et réalisatrice Nicole Garcia, qui voit à travers ce voyage un retour vers ses origines et son enfance. Elle est née à Oran en 1946. Dans une déclaration au journal Le Monde, elle dit qu' avec ce voyage, elle partait sur les traces de son enfance et de son adolescence. La présence des artistes et associations culturelles aux côtés du président français renseigne, si besoin est, sur le fait que l'art et la culture sont toujours les meilleurs moyens de rapprocher les peuples et les Etats liés par un passé tumultueux, mais qui savent cependant qu'ils ont tout intérêt à vivre en commun et en bonne intelligence. Cette visite intervient en pleine Année de l'Algérie en France. C'est-à-dire, au moment où ce pays est en train de découvrir les multiples facettes et richesses de notre culture. D'ailleurs, Hervé Bourges, président de l'Année de l'Algérie en France fera aussi partie de cette délégation. A tel point qu'on pourrait croire, de prime abord, que cette visite entre dans le cadre de cette grande manifestation culturelle. Les responsables français et algériens parlent d'un besoin de se retrouver. Selon un sondage de l'institut français CSA, publié par le journal Le parisien qui, en prévision de la visite d'Etat du président Chirac à Alger, entame une grande enquête sur les relations «passionnelles» entre l'Algérie et la france. Sondage élaboré le 20 février dernier auprès d'un échantillon national représentatif de 1000 personnes 18 ans et plus. Le parisien souligne qu'aujourd'hui, «les Algériens en France ont auprès des français une très bonne réputation». D'ailleurs, deux Français sur trois se déclarent favorables à l'éventuelle signature d'un «traité d'amitié» entre l'Algérie et la France. C'est sans doute un résultat qui témoigne d'un vrai début d'intégration culturelle et psychologique et pourquoi pas politique. Entre les deux pays, il y a désormais une amitié et des rapports hautement humains. C'est pourquoi, la culture, est un des aspects de ce que les hommes ont de plus noble en commun.