Scandale dans les milieux politiques internationaux. Le département de Colin Powell aurait fondé toute sa stratégie médiatique dans le but de convaincre la communauté internationale de l'existence d'armes de destruction massive en Irak, sur un faux rapport du gouvernement britannique. C'est un étudiant américain, d'origine arabe, qui est à la naissance du scandale. Il a accusé, le gouvernement britannique d'avoir plagié son travail dans un rapport officiel détaillant les efforts présumés de l'Irak pour cacher des armes de destruction massive et publié lundi. Dowding Street a confirmé que le rapport officiel «n'identifiait et ne créditait aucune source», tout en ajoutant qu'il ne «prétendait pas en être l'auteur exclusif». Ibrahim Al Marashi, qui est actuellement à l'académie américaine, est allé plus loin dans ses déclaration en indiquant que le gouvernement de Tony Blair, l'inconditionnel allié des Etats-Unis, a recopié à la virgule près le contenu de son étude basée sur des information qui datent de la première guerre du Golfe. «La moindre des choses que tout universitaire demande, lorsqu'on publie son travail, c'est d'être cité.» Il s'est dit «surpris» de voir que ses recherches s'étaient retrouvées dans ce document qui a valu au Royaume-Uni... les éloges de Colin Powell. Ce dernier a même fondé toute sa stratégie médiatique autour de cette recherche; qui ne crédite aucune source. Le secrétaire d'Etat américain avait qualifié d'«excellent» ce travail mercredi devant le Conseil de sécurité. L'étudiant a même brandi la menace d'attaquer en justice le gouvernement britannique. «Il y a des lois qui condamnent le plagiat et on est en droit de s'attendre à ce que le Royaume-Uni les respecte», a poursuivi Ibrahim Al-Marashi qui s'est dit «assez déçu» par la façon d'agir du gouvernement britannique. Ce scandale a laissé perplexe la communauté internationale, notamment les européens à leur tête la France et l'Allemagne qui recommandent aux Américains de respecter la légalité internationale. Ils ont d'ailleurs rendu publique une nouvelle proposition «habilitée» à mettre en place une force onusienne pour mieux faciliter le travail des inspecteurs des Nations unies sur les armes irakiennes.Cette proposition n'a pas été au goût de Bush qui n'entend actuellement que sa propre voix dans le dossier irakien.