Partisans et adversaires de l'intervention armée se retrouveront, aujourd'hui, autour de l'après-guerre à Bruxelles. C'est aujourd'hui que les ministres des Affaires étrangères de l'UE et de l'Otan se rencontreront à Bruxelles à la demande du secrétaire d'Etat américain, Colin Powell. Partisans et adversaires de l'intervention armée en Irak se retrouveront autour de l'après-guerre avec le chef de la diplomatie américaine qui compte rallier une communauté internationale fortement divisée sur la guerre. Selon la Commission européenne, “M. Powell semble vouloir se pencher sur différentes questions ayant trait à la situation qui se dessinera après la guerre” et sur la reconstruction de l'Irak d'après-Saddam. Après le silence qu'il s'est imposé (?) depuis le début du conflit, il entreprend de défendre l'intervention de la coalition américano-britannique, à travers une tournée qu'il a entamée mardi en Turquie où il a réussi à arracher un accord pour un soutien logistique aux forces armées américaines basées dans le Nord de l'Irak. “Je compte faire le point sur l'opération "Liberté de l'Irak” et voir comment rallier la communauté internationale à l'effort de reconstruction du pays après des décennies de destructions par le régime de Saddam Hussein”, a déclaré Colin Powell qui aura fort à faire pour convaincre des pays de l'Union européenne comme la France et l'Allemagne, farouchement opposés à la guerre, la Belgique qui a opposé son refus, et également la Russie dont il rencontrera le ministre des Affaires étrangères à la fin de la réunion d'aujourd'hui. L'intervention unilatérale de la coalition a sérieusement ébranlé les relations transatlantiques et divisé les Européens. Selon le porte-parole du commissaire aux relations extérieures, il s'agira pour les pays de l'UE “d'écouter les Américains afin de mieux comprendre ce qu'ils ont à l'esprit”. Elle estime, en outre, qu'“il est trop tôt pour que l'Europe évoque des projets très concrets” pour l'après-guerre. Mais le chef de la diplomatie américaine a déclaré mardi qu'il existe un consensus sur le rôle de l'ONU dans “la reconstruction et la transition politique en Irak”. Mieux encore, il a assuré, hier, de Vouliagmeni en Grèce où il a assisté à une conférence internationale sur les relations transatlantiques que les Etats-Unis et l'Union européenne “travailleront ensemble pour reconstruire l'Irak”. R. M.