tout a commencé quand des agents sont allés remettre une convocation à un jeune homme suspecté de vol. La petite ville de Mekla a été, jeudi dernier, le théâtre d'un dramatique «accident» lié à l'incompréhension et aussi, quelque peu, à l'atmosphère ambiante ayant découlé de près de deux ans, de protesta. Un jeune policier, âgé de 30 ans, originaire de Beni-Douala, a été mortellement atteint d'un coup de couteau et deux autres ont été blessés, dans une escarmouche entre jeunes de la région et la police. Tout a commencé, quand un jeune homme ayant des antécédents judiciaires, selon des sources policières, et suspecté de vol, a été interpellé par la police de Mekla. Quelques instants après cette interpellation, des citoyens se sont regroupés et ont essayé de libérer le jeune suspect. Une bagarre éclate aussitôt entre la police et les citoyens. Au cours de cette bagarre, un policier a été mortellement atteint d'un coup de couteau. Transférée au CHU Nedir de Tizi Ouzou, la victime décède, hier matin, au bloc. Deux autres policiers ont également été blessés. L'un à l'arme blanche et l'autre par jet de pierres. Selon nos sources, les blessures de ces deux policiers seraient légères. De sources policières on a appris que tout a commencé quand des policiers sont allés remettre une convocation à un jeune homme suspecté de vol. Arrivés dans le quartier où habite le jeune en question, les policiers ont demandé à des habitants trouvés sur place, s'ils connaissaient le «suspect» en question. Une altercation verbale puis, une bagarre se déclenche entre les jeunes et les policiers. Peu après, la police interpelle un membre du groupe et l'embarque au poste de police. Une cinquantaine de jeunes gens se rassemblent devant le commissariat pour exiger «la libération immédiate» du jeune interpellé. Là aussi, les esprits s'échauffent, et une autre bagarre éclate, devant le commissariat. C'est là que les couteaux sortent et que les policiers sont blessés dont l'un mortellement. Ces incidents sont donc montés en flèche et se transforment en escarmouches. Les renforts de CNS et de la Bmpj arrivent. On s'échange grenades lacrymogènes et jets de pierres. Quatre «manifestants» sont blessés. L'un d'eux, grièvement atteint par une grenade lacrymogène, est transféré au CHU Nedir, puis à Alger. Il reste que le présumé agresseur du policier décédé, semble être identifié. Tout en déplorant le décès du jeune policier, un membre des ârchs, qui s'exprime en son nom personnel, déclare que ce genre de dérives est pour le moins malheureux. Pour lui, «ce drame n'aurait jamais dû avoir lieu». Il est désormais temps que chacun «se regarde dans les yeux et se dise que l'acte initial dans une société qui aspire à la démocratie, est justement le respect de la loi, de toute la loi et par tous...».