Taux de croissance en 2006 de - 5% Selon des chiffres du gouvernement, sur 91 ponts détruits — le Liban en compte quelque 150 — 51 ont été reconstruits. La distribution d'eau, très touchée, s'est améliorée, 80% des réservoirs et 100% des pompes et des puits ayant été réparés. L'électricité, déjà sinistrée avant la guerre, a fait des progrès, selon ces données officielles indiquant que 100% des lignes sont rétablies. Les réservoirs de la centrale électrique de Jiyé, à 25 km au sud de Beyrouth, ne sont, en revanche, pas réparés. Les raids sur ces réservoirs ont provoqué le déversement dans la mer de 15 000 t de pétrole, en cours de nettoyage. Sur l'aéroport de Beyrouth, les pistes bombardées ont été réparées, de même que deux des trois réservoirs de kérosène. 92% des 862 écoles, entièrement ou partiellement détruites, ont été reconstruites ou réparées. Selon la Banque mondiale, 107 000 logements ont été détruits ou endommagés. On ignore combien exactement ont été reconstruits. Le gouvernement libanais indique que 80% des dossiers présentés pour 345 villages ayant subi des destructions ont été partiellement traités et fait état de 77 220 bénéficiaires indemnisés, soit 232 millions de dollars. Dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, le gouvernement aurait signé 4000 chèques. Le Hezbollah avait distribué quelque 150 millions de dollars dès septembre 2006. Un million de bombes à sous-munitions déversées par l'armée israélienne n'ont pas explosé au moment de l'impact. 122 000 ont été récupérées jusqu'à présent, mais ce fléau a fait 28 morts et 177 blessés depuis la fin de la guerre, selon le centre antimines de l'ONU (Macc). Les pertes de récoltes liées à la guerre et aux bombes à sous-munitions ont également touché le secteur agricole (7% du PIB). L'Organisation mondiale pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) avait estimé en novembre 2006 à 280 millions de dollars le manque à gagner. Rien qu'au Liban-Sud, le total des pertes financières (dégâts matériels et récoltes perdues) est estimé à environ 94 millions de dollars. Le total des pertes financières infligées à la production agricole (hors pêche et forêts) est estimé à quelque 232 millions de dollars, selon l'ONU. Durement touché, le secteur des services, qui représente 70% du PIB, reste très affecté en raison de l'incertitude liée à la crise politique. Estimation libanaise : 600 millions de dollars de manque à gagner.