A partir du mois d'avril prochain, l'Algérie et Interpol actionneront de nouveaux mécanismes de lutte contre ce fléau. «Le nouveau système de communication globale d'Interpol sera opérationnel en Algérie début avril prochain». C'est ce que vient d'annoncer, M.Ronald K.Noble, secrétaire général de cette organisation policière internationale qui regroupe les polices du monde entier ( 180 pays en sont membres ) et dont le siège est à Lyon en France. Cette annonce, faite lors d'un entretien accordé à un confrère d'un quotidien national, confirme l'étroite collaboration des services policiers algériens avec ceux d'Interpol, pas seulement dans le domaine de la lutte contre le terrorisme mais également en matière de criminalité sous toutes ses formes. Présent pour la première fois dans notre pays dans le cadre d'une visite de travail, et accompagné de collaborateurs du FBI américain et de la police française, M.Noble a précisé que la mise en place de ce système de communication globale sur le terrorisme en Algérie est dictée par «l'excellente relation de coopération qui existe» entre les deux parties. Il a aussi indiqué que son organisation était prête à financer entièrement ce système en cas de besoin en matière d'équipements. Révélant que «l'Algérie est le pays qui a procuré le plus d'informations», au sujet du groupe terroriste du Gspc, ce qui a permis, selon lui, «d'obtenir des résultats très probants», et d'avoir réussi à établir que ce groupe «a des liens avec Al-Qaîda», il a estimé que notre pays est classé parmi les «meilleurs pays qui collaborent» avec Interpol, en fournissant, a-t-il ajouté, «des informations très importantes» en matière de lutte contre le terrorisme. Reçu par le directeur général de la Sûreté nationale, M.Ali Tounsi, le secrétaire général d'Interpol dont le credo est «l'information, toujours l'information», et qui a les moyens techniques d'«envoyer, simultanément et en quelques minutes, à plusieurs pays, des informations sur un criminel ou une organisation criminelle», a, en outre, réitéré la volonté de son institution d'étoffer ses mécanismes de collecte d'informations sur ce sujet en Algérie. C'est ainsi que outre cette cellule de communication globale et moderne sur le terrorisme, le premier policier du monde a annoncé la création, en septembre prochain à Alger, d'un nouveau groupe de travail spécialisé, dit «le groupe de lutte contre le terrorisme», qui peut solliciter, selon lui, les pays membres de «transmettre les informations les plus sensibles en matière de terrorisme». En fait, depuis les attentats du 11septembre 2001 aux Etats-Unis et leur onde de choc dans le monde, tous les pays du monde ne rechignent pas à coopérer avec cette institution pour faire face à ce phénomène. L'Algérie, qui a été confrontée pendant plus d'une décennie aux affres sanglants du terrorisme, et sa séculaire coopération policière avec cette institution aidant, ne se fait pas prier pour y apporter sa contribution.